ou OISIF, adj. (Grammaire) Voyez OISIVETE. On dit une vie aiseuse, des paroles aiseuses.

OISEUX DE LA SYNAGOGUE, (Théologie) officiers publics chez les Hébreux, ainsi appelés parce que leur emploi était sédentaire, et que dégagés de toute autre occupation, ils ne vacquaient qu'au service divin et aux exercices de piété.

Les critiques qui ont fait leur principale étude des cérémonies des Juifs et des écrits des rabbins, ont beaucoup et diversement parlé de ces dix aiseux de la synagogue. Lightfoot, in Matth. iv. 23. croit que ces dix personnes étaient nécessaires pour composer une synagogue considérable. Il met à leur tête les trois magistrats qui jugent des affaires civiles ; le quatrième est le chazan, ou ministre ordinaire de la synagogue. Le terme hébreu chazan signifie inspecteur ; c'est comme l'ange ou l'évêque de l'assemblée. Il ne lit pas la loi, mais, comme chef, il choisit ceux qui la doivent lire.

Outre ces quatre chefs, il y a encore trois parnassins ; ce sont les diacres, qui ont soin de recueillir les aumônes, et de les distribuer aux pauvres. Le huitième ministre de la synagogue est l'interprete, emploi nécessaire depuis la captivité de Babylone, parce que le peuple n'entendait plus la langue hébraïque. Pour complete r le nombre des dix aiseux, Lightfoot ajoute encore un docteur de théologie et un interprête ou sous-maître, qui fait des répétitions.

D'autres croient que les dix aiseux étaient les trois présidents et les sept lecteurs ; d'autres que c'étaient dix personnes gagées pour assister continuellement à la synagogue, parce que, sans ce nombre de dix, il n'y a point d'assemblée légitime pour reciter les formules ordinaires des bénédictions. Vitringa dans son archisynagogus réfute ces sentiments, et soutient que c'était dix personnes préposées à une synagogue. Dans les moindres synagogues il y avait au moins un chef, archisynagogus, accompagné de deux collègues ou assesseurs, qui présidaient aux assemblées. Mais dans les grandes, le chef de la synagogue y ajoutait sept lecteurs, qui achevaient le nombre de dix ; et comme ils étaient assidus à la synagogue, et qu'on choisissait ordinairement des gens aisés et désoccupés, on leur donne parmi les juifs le nom d'aiseux ou d'aisifs. Voyez ARCHISYNAGOGUE et SYNAGOGUE. Calmet, dict. de la bible.