S. f. (Grammaire) mot suranné qui signifie muraille ; il vient de paries : l'Ecriture appelle les hypocrites des parois blanchies. On distingue dans les fourneaux à fondre la mine-de-fer, de fausses parais.

PAROIS, PARIETES, en Anatomie ; c'est un terme dont on se sert pour exprimer les clôtures ou membranes qui ferment les parties creuses du corps, surtout celle du cœur, du thorax, etc. Voyez. COEUR et THORAX.

Les parois des deux ventricules du cœur ne sont pas d'une même force et d'une même épaisseur, le gauche l'emporte sur le droit à cause de ses fonctions qui sont de faire passer le sang dans toutes les parties du corps, au lieu que le droit ne le fait couler que dans les poumons. Voyez VENTRICULE.

PAROI, (Hydraulique) se dit de tous les côtés intérieurs ou bords d'un tuyau.

PAROIS, (Eaux et Forêts) se dit dans les forêts de plusieurs arbres qui sont marqués seulement du marteau de l'arpenteur entre des pieds corniers, qui séparent les différentes coupes d'un bois, ou les bois de différents propriétaires. (D.J.)

PAROIS DU SABOT, (Maréchalerie) on appelle ainsi l'épaisseur des bords de la corne. Voyez SABOT.

PAROIR, s. m. en terme de Boutonnier, il ne diffère du traçoir, ou de l'outil à tracer, qu'en ce qu'il est plus fini et plus creux, et qu'il sert à parer les moules, voyez MOULE. Il y en a de toutes les grandeurs de bouton ; mais sa forme ne change jamais. Voyez TRAÇOIR.

PAROIR, en terme de Chauderonnier, sont des petites lames tranchantes et diversement taillées, et montées à chaque bout d'un long bâton dont on se sert pour gratter les pièces qu'on veut étamer, et blanchir celles qui sont neuves. Voyez BLANCHIR. Voyez les Pl. du Chauderon.

PAROIR, (Corroyeur) est un instrument sur lequel les Corroyeurs, et autres ouvriers en cuir, parent les peaux qu'ils préparent. Le paroir est une sorte de chevalet, à la partie supérieure et à la traverse duquel est étendue une corde sous laquelle on engage un bout du cuir, qui par l'autre bout est attaché avec une tenaille à la ceinture de l'ouvrier : par ce moyen l'ouvrier peut lâcher à son gré la peau, à mesure qu'il la ratisse avec la lunette. Voyez CORROYER, et nos Planches du Corroyeur, avec leur explication. Cette tenaille est dentée pour mieux retenir le cuir entre ses mâchoires ; les deux branches qui s'écartent l'une de l'autre, sont serrées par le moyen d'une boucle ou anneau (Voyez TENAILLE A BOUCLE), sur lequel passe un cordon qui s'attache à la ceinture de l'ouvrier, en sorte que plus il tire la tenaille à lui, plus il fait serrer le cuir par les mâchoires de la tenaille.

PAROIR, (Maréchalerie) instrument avec lequel les Maréchaux parent les pieds des chevaux : on l'appelle aussi boutoir.

PAROIR, terme de Tonnelier, c'est un outil de fer dont ces ouvriers se servent pour parer en-dedans les douves d'une futaille assemblée. Cet instrument est fait de même que l'essette, à l'exception qu'il n'a point de marteau, et que son manche de bois est plus court que celui de l'essette ; il n'a pas plus de 5 ou 6 pouces de longueur.