v. act. (Grammaire) au simple, presser fortement, soit avec les pieds soit avec les mains, soit avec un instrument ; ce verbe a un grand nombre d'acceptions différentes. On est foulé dans un grand concours de monde ; on foule le drap, la vendange, le chapeau, la terre : au figuré, on foule les peuples, lorsqu'on les charge d'impôts excessifs ; on foule la gloire aux pieds, par l'extrême mépris qu'on en fait ; il se dit aussi de la vertu, de ses devoirs, etc.

* FOULER, chez les Chapeliers, c'est presser le feutre sur une table de foule ou sur un fouloir avec le roulet, à l'eau chaude, chargée de la lie des Vinaigriers. On ajoute à l'eau la lie exprimée des Vinaigriers, parce qu'il faut pour amollir les poils et d'autres substances animales, un degré de chaleur supérieur à l'eau bouillante, que la lie donne à l'eau. Il en est de cette manœuvre ainsi que de toutes les dissolutions de sels dans l'eau. Voyez les articles CHAPEAU, ROULET.

* FOULER LE CUIR, terme de Corroyeur, c'est une des préparations qui se réitèrent souvent dans la fabrique des cuirs corroyés.

On foule les cuirs une première fois avec les pieds, après qu'ils ont séjourné pendant quelque temps dans une cuve pleine d'eau ; cela s'appele, en terme du métier, fouler pour amollir. On fait la même opération une seconde fois ; ce qui se nomme fouler pour retenir ; et enfin on foule les cuirs une troisième fais, après leur avoir donné le suif ; et c'est fouler pour crépir. Voyez la fig. A de la vignette du Corroyeur.

* FOULER LE CUIR, terme de Hongrieur, c'est agiter et presser le cuir en marchant dessus, dans un cuvier long fait en forme de baignoire, où l'on a mis de l'eau chaude imprégnée de sel et d'alun qu'on y a fait dissoudre.

* FOULER LE DRAP, voyez à l'article LAINE les ouvrages de manufacture en laine.