adj. (Grammaire) qui a rapport au triomphe. On dit, robe triomphale, char triomphal, marche triomphale, art triomphal.

TRIOMPHALE, colonne, (Architecture) colonne qui était élevée chez les anciens en l'honneur d'un héros, et dont les joints étaient cachés par autant de couronnes qu'il avait fait d'expéditions militaires. Chacune de ces couronnes avait son nom particulier chez les Romains, comme palissaire, qui était bordée de pieux, pour avoir forcé une palissade ; murale, qui était ornée de créneaux ou de tourelles, pour avoir monté à l'assaut ; navale, chargée de proues et de pouppes de vaisseaux, pour avoir vaincu sur mer ; obsidionale ou graminale, de la première herbe qu'on trouvait, et que les Latins appelaient gramen, pour avoir fait lever le siege ; civique, de chêne, pour avoir ôté des mains de l'ennemi un citoyen romain ; ovante, de myrthe, qui marque l'ovation ou petit triomphe ; et triomphale, de laurier, pour le grand triomphe. Procope rapporte qu'il fut élevé dans la place appelée Augustaeum, devant le palais impérial de Constantinople, une colonne de cette sorte, qui portait la statue équestre de bronze de l'empereur Justinien. (D.J.)

TRIOMPHALE, pierre, (Littérature) c'était une coutume assez ordinaire chez les anciens, de faire graver sur la pierre des faits historiques, et de consacrer aux dieux ces monuments, pour en conserver la mémoire à la postérité. Telles étaient les pierres nommées triomphales, où les noms de ceux qui avaient mérité l'honneur du triomphe, étaient marqués. On en usait de même dans les dangers pressants, et dans les maladies fâcheuses, si l'on avait éprouvé le secours des dieux ; on gravait alors sur le marbre ou sur la pierre, le bienfait qu'on avait reçu, pour servir de témoignage d'une reconnaissance éternelle. (D.J.)