S. m. (Grammaire) terme par lequel on désigne, ou la production, ou la fin, ou quelque circonstance remarquable et déterminée dans la durée de toutes les choses contingentes. Mais peut-être ce terme est-il un des radicaux de la langue : et servant à définir les autres termes, ne se peut-il définir lui-même ? Voyez l'article DICTIONNAIRE. Voyez aussi à l'article ENCYCLOPEDIE, la manière de fixer la notion des termes radicaux.

ÉVENEMENT, eventus, (Médecine) ; ce terme est employé pour signifier la fin d'une maladie, l'issue qu'elle a, bonne ou mauvaise.

Rien n'est plus nécessaire, et ne peut faire plus d'honneur à un médecin praticien, que de savait prédire quel sera l'évenement dans une maladie ; car il est continuellement exposé à être interrogé à ce sujet : Prosper Alpin a donné une excellente doctrine sur l'art de prévoir et d'annoncer les événements des maladies, dans son livre de praesagienda vitâ et morte.

La vie est une manière d'être déterminée du corps humain ; la maladie est aussi un état déterminé de ce même corps, différent de celui qui constitue la santé, et contraire à la vie : la maladie tend à la mort : il se fait par la condition, qui établit la maladie, un changement dans le corps, tel qu'il est en conséquence absolument différent de l'état de santé ; ainsi le corps n'est pas disposé dans la maladie, comme il est en santé. Le médecin compare les forces de la vie, telle qu'elle existe encore après l'établissement de la maladie, avec celle de la maladie même ; et il juge par cette comparaison si la cause de la maladie sera supérieure à celle de la vie ou non, c'est-à-dire si la maladie se terminera par la mort ou par le retour de la santé, ou par une autre maladie, ou par la seule conservation de la vie, sans espérance de santé : les signes par lesquels le médecin connait ce qui doit arriver dans les maladies, et la manière dont elles doivent se terminer, sont appelés pronostics. Voyez SIGNE, PROGNOSTIC. (d)