S. m. (Commerce) c'est cette espèce de graisse ou axonge que l'on nomme plus communément suint, qui est adhérente à la laine de moutons et de brebis, surtout à celle d'entre les cuisses et de dessous la gorge.

Ceux qui lavent les laines ont soin de recueillir cette graisse, qui surnage sur l'eau où ils les lavent, et ils la mettent, après l'avoir fait passer par un linge, dans des petits barrils dans lesquels les marchands Epiciers et Droguistes la reçoivent.

Le Berry, la Beauce et la Normandie sont les provinces de France qui fournissent davantage d'oesype, sans doute à cause des nombreux troupeaux qui s'y nourrissent. Les Normands lui donnent le nom de si : en Berry on l'appelle serin, et ailleurs soin.

Cette drogue doit être choisie nouvelle, d'une consistance moyenne, d'un gris de souris, sans saleté, et d'une odeur supportable. Quand elle vieillit elle ressemble à du savon sec, et s'empuantit à l'excès. Cependant elle a une propriété extraordinaire, qui est qu'après un très-longtemps et une insupportable puanteur, elle acquiert une odeur agréable et approchant de celle de l'ambre gris.

OESYPE, (Matière médicale) Les anciens pharmacologistes ont attribué, suivant leur usage, beaucoup de vertus à cette graisse, qu'ils ont principalement recommandée contre les douleurs de la rate et de l'estomac, la dureté du foie, et les nodosités des membres ; contre les ulcères du fondement et de la vulve, etc. L'usage de ce remède est absolument aboli. (b)