S. f. (Botanique) La pulsatille à grande fleur, pulsatilla folio crassiore, et majore folio, I. R. H. 284, est, entre quinze espèces de ce genre de plante, celle qu'il suffira de décrire.

Sa racine est longue, et quelquefois grosse comme le doigt ; tantôt elle est simple, tantôt divisée en plusieurs têtes chevelues, soit dans sa partie supérieure ou au collet : elle est noire, d'un goût un peu amer, qui à la fin picote la langue par son acrimonie. Elle pousse des feuilles découpées, menues, velues, approchantes de celles du panais sauvage par leurs découpures et par leurs poils ; elles sont âcres et brulantes au gout, attachées à des côtes longues, velues, et rougeâtres en-bas près de la terre.

Il s'élève d'entre ces feuilles une petite tige à la hauteur d'environ un pied, ronde, creuse, couverte d'un duvet épais et mollet ; son sommet soutient une seule fleur à six grands pétales ; ces fleurs sont oblongues, pointues, disposées en rose, de couleur purpurine, velues en-dehors, glabres et sans poils en-dedans, ayant en leur milieu un pistil entouré d'étamines jaunes, d'une odeur faible qui n'est point désagréable. Après que cette fleur est tombée, le pistil devient un fruit formé en manière de tête arrondie, chevelue, composée de plusieurs semences qui finissent par une queue barbue comme une plume.

Cette plante croit aux lieux pierreux, incultes, secs, montagneux ; mais comme sa fleur est belle, on la cultive dans les jardins. Elle fleurit au printemps, vers Pâques, d'où vient que les Anglais l'appellent the pasque-flower, la fleur de Pâques. Sa fleur est d'une couleur plus ou moins foncée, suivant les lieux où elle croit. Dans les bois ombrageux elle est d'un pourpre clair, presque blanche, au lieu qu'elle est plus colorée, et d'une couleur violette dans les endroits exposés au soleil. C'est-là l'origine de plusieurs variétés de cette plante. (D.J.)

PULSATILLE, (Matière médicale) voyez COQUELOURDE.