S. f. (Botanique) cette plante est l'espèce de lychnis que Tournefort et Ray nomment lychnis sauvage, lychnis sylvestris. I. R. H. 336. Ray, Histoire plant.

Sa racine est longue, rougeâtre, noueuse, rampante, fibrée, vivace ; elle pousse plusieurs tiges hautes d'un pied et demi ou de deux pieds, rondes, sans poils pour l'ordinaire, noueuses, rougeâtres, moèlleuses, qui se soutiennent à peine. Ses feuilles sont larges, nerveuses, semblables à celles du plantain, mais plus petites, opposées, glabres, attachées à des queues très-courtes, d'un goût nitreux.

Ses fleurs naissent comme en ombelles aux sommités des tiges, composées chacune de cinq pétales ou feuilles disposées en oeillet, ordinairement d'une belle couleur pourprée, quelquefois d'un rouge pâle, quelquefois blanches, odorantes, avec dix étamines blanches à sommet oblong dans leur milieu. A cette fleur succede un fruit de figure conique, qui n'a qu'une cavité remplie de semences menues, presque rondes et rougeâtres.

Cette plante qui, comme je l'ai dit, est une lychnis sauvage, croit proche des ruisseaux, des rivières, des étangs, dans les bois et prés humides, et dans les lieux sablonneux ; on la cultive aussi dans les jardins, où elle dure longtemps, en se rendant néanmoins odieuse aux jardiniers par sa manière de serpenter ; elle fleurit en Juin, et reste en fleur jusqu'au mois de Septembre. Non-seulement sa fleur se joue pour les couleurs, mais elle devient aussi quelquefois double, et s'emploie dans les bouquets à cause de sa beauté et de son odeur agréable ; on donne en Médecine à la plante qui les porte des vertus atténuantes et détergentes. (D.J.)