S. m. (Manège) courir ou courre le faquin, rompre des lances, jeter des dards contre la quintaine ; espèce de jeu fort en usage chez les Romains qui y exerçaient avec soin la jeunesse qu'ils destinaient à la guerre. Il fut du nombre de ceux que l'empereur Justinien distingua des jeux de hasard qu'il défendit, et idem ludere liceat quintanam hastâ sine cuspide, L. III. tit. xliij. cod. de alcat. Suivant cette même loi, il parait que Quintus en fut l'inventeur, et de-là l'origine du mot quintaine, à quoddam Quinto, ita nominatâ hâc lusus specie. Balsamon dans ses notes sur le Nomocanon de Photius, a embrassé ce sentiment, d'ailleurs contraire à l'opinion de Pancirole, de Ducange, et de Borel. Le premier, j. var. cap. IVe estime que cet exercice a tiré son nom à quintanâ viâ quae à castris romanis in quintanam portam exibat : le second, dissert. sur Joinville, des banlieues dans lesquelles on se rendait à cet effet, ces banlieues étant appelées quintes ou quintaines : Borel enfin avance qu'il n'est ainsi nommé, qu'attendu que l'on a imité ce jeu de ceux des anciens qui avaient lieu de cinq en cinq ans. Lire la suite...