S. f. (Chasse) on appelle ainsi tout espace peuplé d'une grande quantité de lapins. Cependant les garennes proprement dites sont enfermées de murs, et par cette raison on les nomme garennes forcées. Celles qui ne sont pas forcées font trop de tort à leur voisinage, pour qu'il dû. être permis d'en avoir.
On établit une garenne pour avoir commodément des lapins pour son usage, ou pour les donner à loyer : dans l'un et dans l'autre cas, les intérêts et les soins sont les mêmes.
Une garenne n'est avantageuse qu'autant que les lapins y sont bons, qu'ils y multiplient beaucoup, et que les lapreaux y sont hâtifs. Pour cela, il faut que le terrain soit sec, qu'il produise des herbes fines et odoriférantes, comme le serpolet, etc. et qu'il soit exposé au midi ou au levant. Le lapin est de tous les animaux celui dont la chair garde le mieux le goût des herbes dont il s'est nourri. Une odeur rebutante décele ceux qui ont mangé des choux, et les autres nourritures que la domesticité met dans le cas de leur donner. L'eau ne vaut rien non plus pour les lapins. Les près humides, ceux où l'herbe se charge d'une grande quantité de rosée, leur donnent une constitution mal-saine et un goût déplaisant. Il faut donc pour asseoir une garenne, choisir un lieu élévé. L'exposition que nous avons indiquée n'est pas moins nécessaire pour avancer la chaleur des bouquins et la fécondation des hazes.
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