Chimie

S. m. aurum, sol, (Histoire naturelle, Minéralogie et Chimie) c'est un métal d'un jaune plus ou moins vif ; sa pesanteur surpasse non-seulement celle de tous les autres métaux, mais encore de tous les autres corps de la nature ; elle est à celle de l'eau environ dans la proportion de 19 à 1. L'or est fixe et inaltérable dans le feu, à l'air et dans l'eau ; c'est de tous les métaux celui qui a le plus de ductilité et de malléabilité ; quand il est pur, il est mou, flexible et point sonore ; les parties qui le composent ont beaucoup de ténacité ; lorsqu'on vient à rompre de l'or, on voit que ces parties sont d'une figure prismatique et semblables à des fils. Il entre en fusion un peu plus aisément que le cuivre, mais ce n'est qu'après avoir rougi ; lorsqu'il est en fusion, sa surface parait d'une couleur verte, semblable à celle de l'aigue marine ; dans cette opération, quelque long et quelque violent que soit le feu que l'on emploie, il ne perd rien de son poids.

(Chimie) c'est un mot barbare dont s'est servi le premier Basîle Valentin pour désigner un remède panchreste, catholique, universel, une panacée infaillible, dont l'usage intérieur guérissait de tous les maux. Ce remède n'était autre chose, suivant lui, que le mercure philosophique, dont on peut voir l'éloge dans l'introduction à une longue vie de Jaep.... où cet auteur enthousiaste met le mercure, ainsi préparé, le phalaia, à la tête des remèdes dont l'effet est de prolonger le nombre des années ; ainsi il est intérieurement ce que leur aia est appliqué à l'extérieur. Rolfinkius a aussi employé le mot phalaia, mais dans un autre sens : il a donné ce nom à la teinture de jalap, formant par anagramme phalaia, de jhalapa. Tractat. de purgat. sectio IIe artic. 3. Voyez Castell. lexic.
S. m. (Chimie) c'est la même chose que le feu élémentaire. Voyez l'article FEU.
(Chimie) Henri le paresseux ; c'est un nom que l'on donne quelquefois à un fourneau chymique qui sert à faire plusieurs distillations et autres opérations à la fais. On l'appelle plus communément athanor. Voyez ATHANOR et FOURNEAU.

S. f. (Chimie et Art) c'est le nom qu'on donne à une chaux d'étain. Lorsque l'on fait fondre de l'étain, il se forme à sa surface une poudre grise, qui n'est autre chose que ce métal calciné, et privé de son phlogistique ; c'est cette poudre que l'on nomme potée ; elle sert dans les arts à polir le verre et les glaces, les émaux, les pierres précieuses, et les ouvrages en fer.