Médecine

S. m. (Histoire naturelle, Médecine) maladie singulière, assez connue en Sibérie. Elle se manifeste par un abscès, dans lequel le pus ou la matière se change comme en un peloton de cheveux. M. Gmelin dit avoir Ve des personnes qui l'ont assuré qu'il leur était sorti comme des flocons de cheveux de ces abscès. Il présume que cette maladie et ces abscès viennent de petits vers aussi fins que des cheveux, d'un blanc sale, et qui ont sur le dos une raie brune, dont la bouche est conformée comme celle des sangsues ; les eaux de ce pays sont remplies de ces sortes de vers, qui quand on Ve se baigner, s'insinuent entre cuir et chair, et s'y multiplient à la fin considérablement. Le remède que les gens du pays emploient contre cette maladie, est de faire baigner le malade dans la lessive chaude, dans laquelle on a mis de l'anserine, (anserina.) Gmelin, voyage de Sibérie.
S. m. (Médecine arabe) les Arabes désignent par ce mot le caroubier, mais ce n'est pas notre caroubier de Naples ou d'Espagne ; c'est un arbre bien différent, qui est peut-être l'acacia, lequel porte des siliques, et donne un fruit qui est astringent, qualité que les Arabes attribuent à la plante qu'ils appellent xami. (D.J.)
(Médecine) de et , ophtalmica sicca ; ce sont des remèdes propres pour l'inflammation seche des yeux ; tels sont le lait de femme, le petit-lait, l'eau de guimauve, les eaux de chélidoine, d'euphraise, de cyanus ou bluet, et de plantain. Voyez OPHTHALMIQUES.
S. f. (Médecine ancienne) xerotribia en latin, en grec , de , sec, et , frotter ; c'était, chez les anciens, toute friction seche faite avec la main ou autrement sur une partie malade, pour y rappeler la chaleur et la circulation. (D.J.)
S. f. (Médecine) état contre nature, dérangement plus ou moins considérable du corps et de l'esprit, que produisent le plus ordinairement les liqueurs fermentées bues avec excès. En nous renfermant, comme il convient dans notre sujet, nous ne devons voir dans l'yvresse qu'une maladie, et nous borner à l'examen des symptômes qui la caractérisent, des causes qui l'excitent, et des remèdes qui la guérissent ; laissant au moraliste et au théologien le soin de joindre les désordres qu'entraîne l'yvresse en privant l'homme de sa raison ; et la grandeur de la faute commise par cette sorte d'intempérance, et d'en éloigner les hommes par les traits plus ou moins efficaces que leur fournissent la morale et la religion.