S. f. (Histoire naturelle, Minéralogie) une marcassite est une substance minérale brillante, d'un jaune d'or, composée de fer, de soufre, d'une terre non métallique, à laquelle se joint accidentellement quelquefois du cuivre. Cette substance donne des étincelles frappée avec de l'acier, d'où l'on voit que marcassite et pyrite sont des noms synonymes, comme Henckel l'a fait voir dans sa pyritologie, ch. IIe

Quelquefois pourtant on donne le nom de marcassites aux pyrites anguleuses, qui affectent une figure régulière et déterminée, aux pyrites crystallisées ; ces pyrites ou marcassites sont de différentes formes ; il y en a de cubiques, d'exahédres cubiques, d'exahedres prismatiques, d'exahédres rhomboïdales, d'exahedres cellulaires. Il y en a d'octahedres, ou à huit côtés ; de décahedres ou à dix côtés, de dodécahedres ou de douze côtés, de décatenahedres ou de quatorze côtés ; il y en a dont les côtés où les plans sont irréguliers ; d'autres sont par grouppes de crystaux ; d'autres enfin sont en lames posées les unes sur les autres. Voyez l'article PYRITE.

Quelquefois on s'est servi du mot de marcassite pour désigner le bismuth, et on l'a appelé marcassita argentea, sive officinarum. Quelques auteurs ont aussi donné au zinc le nom de marcassite d'or (marcassita aurea) fondé vraisemblablement sur la propriété que le zinc a de jaunir le cuivre. Par marcassita ferri, on a voulu désigner la pyrite martiale, et Paracelse a donné le nom de marcassite à toutes les pyrites. D'autres alchimistes se sont servi indifféremment du mot de marcassite pour désigner tous les demi-métaux et les mines des autres métaux imparfaits. On prétend que ce mot est dérivé du mot hébreu marah ; qui signifie polir, nettoyer ; on prétend qu'il signifie aussi flavescère, être jaune.