S. m. (Maladie chirurgicale) tumeur contre nature des testicules ou du cordon spermatique, occasionnée par l'engorgement des veines de ces parties : les causes de cette maladie sont les mêmes que celles des varices. Voyez VARICES.

Dans cette maladie on sent le testicule ou le corps pampiniforme composé de gros nœuds : si l'on n'y remédie pas d'abord, la dilatation occasionnée par le sang engorgé, sera suivie de douleur et de gonflement à l'épidydime et au testicule ; elle pourra aussi donner lieu par la suite à une hydrocele. Voyez HYDROCELE.

La situation horizontale du corps est très-avantageuse dans cette maladie, parce que dans cette position le retour du sang devient plus libre.

Quand le malade est debout, il faut qu'il porte un suspensoir, afin de prévenir le tiraillement et la douleur que pourrait causer le poids du scrotum, en laissant les bourses libres et pendantes. Ce bandage doit être par cette raison d'un usage constant dans toutes les tumeurs de cette partie. Voyez SUSPENSOIR.

Si le varicocele a fait beaucoup de progrès, et que les vaisseaux se trouvent généralement engorgés, il faut avoir recours aux saignées et aux autres évacuations générales, pour tâcher de les vider un peu ; et on emploiera les topiques astringens pour en rétablir le ressort.

Si la douleur était considérable, et si la tumeur menaçait de quelque autre fâcheux accident, il faudrait inciser les téguments, découvrir les veines variqueuses, les inciser pour en procurer le dégorgement, et en faire ensuite la ligature ; on observera de ne pas comprendre toutes les ramifications dans la ligature, afin d'en conserver pour le retour du sang.

On trouvera des observations très-intéressantes sur cette maladie, et sur l'opération dont nous venons de parler, dans le traité d'opérations que feu M. Petit avait promis, et dont les héritiers de ce grand chirurgien ne doivent pas priver le public. (Y)