S. m. (Médecine) , de , je nais de moi-même ; ce mot désigne dans sa signification générale toutes sortes de tubercules ou de tumeurs, qui s'élevant sur la superficie du corps, sans cause externe, augmentent, s'enflamment, et suppurent en peu de temps. Conformément à cette description, Hippocrate appelle phymata, toutes erruptions ou tubercules qui viennent d'un sang vicié, et qui sont excitées sur la peau par la force de la circulation. 2°. Phymata dans Galien, désigne des inflammations des glandes qui surviennent tout d'un coup et suppurent en peu de temps ; 3°. on trouve aussi le même mot employé pour désigner des tumeurs scrophuleuses auxquelles les enfants sont sujets ; 4°. Celse rend le mot phymata pulmonum, par tubercules. Seneque en fait de même, et rapporte qu'une personne ayant reçu un coup d'épée d'un tyran qui en voulait à sa vie, ne fut que légèrement blessé, et eut le bonheur d'être guéri par ce coup d'un abscès, tuber, qui l'incommodait beaucoup. Pline qui raconte la même histoire lui donne le nom de vomique, vomica. 5°. Phyme chez les modernes, désigne une tumeur des glandes, ronde, plus petite et plus égale que le phygéthlon, moins rouge et moins douloureuse, qui s'élève et suppure promptement. (D.J.)