S. m. (Théologie) considéré en lui-même et quant à sa simple étymologie, signifie obligation, devoir, charge et fonction d'une mère : quasi matris munus ou munium.
A le prendre dans son sens théologique et naturel, il désigne l'union volontaire et maritale d'un homme et d'une femme, contractée par des personnes libres pour avoir des enfants. Le mariage est donc 1°. une union soit des corps, parce que ceux qui se marient s'accordent mutuellement un pouvoir sur leurs corps ; soit des esprits, parce que la bonne intelligence et la concorde doivent régner entr'eux. 2°. Une union volontaire, parce que tout contrat suppose par sa propre nature le consentement mutuel des parties contractantes. 3° Une union maritale, pour distinguer l'union des époux d'avec celle qui se trouve entre les amis ; l'union maritale étant la seule qui emporte avec elle un droit réciproquement donné sur le corps des personnes qui la contractent. 4°. L'union d'un homme et d'une femme, pour marquer l'union des deux sexes et le sujet du mariage 5°. Une union contractée par des personnes libres. Toute personne n'est pas par sa propre volonté, et indépendamment du consentement de toute autre, en droit de se marier. Autrefois les esclaves ne pouvaient se marier sans le consentement de leurs maîtres, et aujourd'hui, dans les états bien policés, les enfants ne peuvent se marier sans le consentement de leurs parents ou tuteurs, s'ils sont mineurs, ou sans l'avoir requis, s'ils sont majeurs. Voyez
MAJEURS et
MINEURS. 6°. Pour avoir des enfants : la naissance des enfants est le but et la fin du mariage.
Lire la suite...