Les, (Géographie) peuple d'Afrique dans la Cafrerie, près du cap de Bonne-Espérance ; ils sont fort connus parce qu'ils touchent l'habitation des Hollandais, et parce que tous les voyageurs en ont parlé, Junigo de Bervillas, Courlai, Dampier, Robert Lade, François Légar, La Loubere, Jean Owington, Spilberg, le P. Tachard, Tavernier, et finalement M. Kolbe dans sa description du cap.
Les Hottentots ne sont pas des Négres, dit avec raison l'auteur de l'Histoire naturelle de l'homme ; ce sont des Cafres, qui ne seraient que basanés, s'ils ne se noircissaient pas la peau avec de la graisse et du suif, qu'ils mêlent pour se barbouiller. Ils sont couleur d'olive et jamais noirs, quelque peine qu'ils se donnent pour le devenir ; leurs cheveux collés ensemble par leur affreuse malpropreté, ressemblent à la taison d'un mouton noir remplie de crotte. Ces peuples sont errants, indépendants, et jaloux de leur liberté ; ils sont d'une taille médiocre et fort légers à la course ; leur langage est étrange, ils gloussent comme des coqs d'Inde ; les femmes sont beaucoup plus petites que les hommes, et ont la plupart une espèce d'excraissance, ou de peau dure et large qui leur croit au-dessus de l'os pubis, et qui descend jusqu'au milieu des cuisses en forme de tablier. Tachard et Kolbe disent que les femmes naturelles du Cap sont sujettes à cette monstrueuse difformité, qu'elles découvrent à ceux qui ont assez de curiosité, ou d'intrépidité pour demander à la voir ou à la toucher. Les hommes de leur côté, sont tous, à ce qu'assurent les mêmes voyageurs, à demi-eunuques, non qu'ils naissent tels, mais parce qu'on leur ôte un testicule ordinairement à l'âge de huit ans, et quelquefois plus tard.
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