ou BEHOURT ou BOHOURT, s. m. (Histoire moderne) mot dont l'origine et la racine sont assez obscures, mais qu'on rencontre fréquemment dans nos anciens romans, pour signifier un combat que l'on faisait à cheval la lance au poing, ou une course de lances dans les réjouissances publiques. Dans la basse Latinité on l'a appelé behordium, en vieux Gaulois behourt et tournoy, et l'on disait behorder, behourder, et border, pour marquer les exercices où la jeune noblesse combattait avec des lances et des boucliers. Les Espagnols en ont retenu quelque chose dans le jeu qu'ils nomment cannas. On appelait aussi dies de behourdeis, ce que d'autres auteurs ont nommé en bonne Latinité dies hastiludii. Parmi les gens de la campagne et la bourgeoisie des petites villes, le behourd était un jour assigné pour jouter avec des cannes et de longs bâtons non ferrés, ce qui se pratique encore en Angleterre à certains jours de l'année ; et Monet assure que le même usage avait autrefois lieu en France le premier et le second Dimanche de carême ; et d'autres ajoutent, que pour exprimer un exercice à-peu-près semblable, les Florentins se servent du terme bagordare. (G)