S. f. (Mythologie) fêtes célébrées en l'honneur de la déesse Palès, que les bergers prenaient pour leur divinité tutelaire, et celle de leurs troupeaux chez les Romains. On célébrait tous les ans le 19 Avril ces fêtes dans les campagnes. Ce jour-là les paysans avaient soin de se purifier avec des parfums mêlés de sang de cheval, de cendres d'un jeune veau qu'on avait consumé dans le feu et de tiges de feves. On purifiait aussi les bergeries et les troupeaux avec de la fumée de sabine et de soufre ; ensuite on offrait en sacrifice à la déesse du lait, du vin cuit et du millet. La fête se terminait par des feux de paille, et les jeunes gens sautaient par-dessus au son des flutes, des timbales et des tambours. Ovide qui décrit au long toutes ces cérémonies, liv. IV. des fastes, ajoute qu'à pareil jour, Remus et Romulus avaient jeté les premiers fondements de Rome. Cependant Manilius et Solin assurent que la première construction de cette ville se fit en automne. Quoi qu'il en sait, les palilies étaient fixées au mois d'Avril, et l'on en faisait aussi la solennité dans les villes, mais avec moins d'appareil qu'à la campagne, où on les croyait très-salutaires pour écarter loin des bestiaux les loups et les maladies.