S. f. (Art militaire) vieux mot que Borel rend assez bien par palissade ; les pavesades étaient de grandes claies portatives, derrière lesquelles les archers tiraient.

Le P. Daniel les représente sous la figure d'un bouclier ; mais M. Folard dit que les pavesades étaient des mantelets de claies qu'on rangeait du camp aux travaux les plus proches du corps d'une place, derrière lesquels les soldats à couvert ouvraient un petit fossé pour les maintenir droits et fermes. On les rangeait dans ce fossé qu'on couvrait ensuite de terre ; on les appelait des pavesades ou tallenas, parce qu'elles servaient à couvrir : mais cela ne veut pas dire que ce fussent des vrais pavais. Procope et Anne Commene font mention de ces sortes d'ouvrages dans leur histoire. Salignac dit aussi qu'au siege de Metz le duc de Guise fit mettre des pavesades du côté des brêches. Polybe de Folard, tom. II. (D.J.)