S. f. (Histoire moderne) supplice qui est fort en usage à la Chine, et qui consiste à mettre au col du coupable deux pièces de bois qui se joignent l'une à l'autre, au milieu desquelles est un espace vide pour recevoir le col. Ces pièces de bois sont si larges, que le criminel ne peut voir à ses pieds, ni porter les mains à sa bouche, en sorte qu'il ne peut manger, à moins que quelque personne charitable ne lui présente ses aliments. Ces pièces de bois varient pour la pesanteur ; il y en a depuis 50 jusqu'à 200 livres : c'est la volonté du juge, ou l'énormité du crime qui décide de la pesanteur de la kangue, et du temps que le criminel est obligé de la porter ; il succombe quelquefois sous le poids, et meurt faute de nourriture et de sommeil. On écrit la nature du crime, et le temps que le coupable doit porter la kangue, sur deux morceaux de papier qui sont attachés à cet instrument. Lorsque le temps est expiré, on Ve trouver le mandarin ou le juge qui fait une réprimande et fait donner la bastonnade au coupable, après quoi il est remis en liberté.