S. m. (Histoire ancienne) nom général donné à tous ceux qui avaient le commandement ou l'inspection de certaines personnes ou de certaines affaires, surtout dans le Bas-empire, et principalement sous les empereurs de Constantinople, où le nombre de ces officiers fut extrêmement multiplié. Voici les principaux préposites dont il est parlé dans les anciens auteurs. Praepositus argenti potorii, celui qui avait soin de la vaisselle d'argent des empereurs. Praepositus auri escarii, l'officier chargé de la vaisselle d'or. Praepositus barbaricariorum, celui qui avait soin de faire faire pour l'empereur toutes sortes de vaisselles et d'armes. Il n'y avait point de ces préposites dans le Levant, mais il y en avait trois en Occident, à Arles, à Rheims et à Trèves. Praepositus bastagae, l'officier qui avait soin des habits, de la vaisselle et des meubles de l'empereur lorsqu'il était en voyage. Il y en avait quatre dans l'Orient à qui l'on donnait le titre de praepositi bastagae primae orientalis. Ils étaient obligés de fournir quatre fois par an de la laine, de la soie, des toiles fines, de la pourpre, du sucre et de la canelle qu'ils envoyaient par mer à Constantinople. Il y en avait aussi quatre en Occident, qu'on appelait praepositi primae, secundae, etc. Gallicanorum, c'est-à-dire préposites des choses qu'on envoyait des Gaules, ou qui passaient par les Gaules ; le mot de bastaga vient du grec , porter. Praepositus camerae regalis était le même que cubicularius, qui signifie un valet-de-chambre, et le praepositus cubiculi, était le premier homme-de-chambre qui commandait les autres. En vertu de sa charge il était attaché à la personne de l'empereur, et couchait à côté de lui dans un lit séparé. Il jouissait de divers privilèges, comme de ne point payer d'impôt pour les chevaux qu'il entretenait, d'être exempt de faire des corvées avec ses chevaux, et de loger des étrangers. Du temps des Paléologues, ces officiers portaient des habits de pourpre ornés d'or et d'argent. Praepositus cursorum, le surintendant des postes. Praepositus fibulae, celui qui avait soin des boucles, des ceinturons dont on serrait et attachait les habits de l'empereur quand il se mettait à table. Praepositus domus regiae, était une espèce d'intendant de la cour. Praepositi labarorum, ceux qui portaient devant l'empereur la bannière ou étendart nommé labarum ; ils étaient cinquante, selon Eusebe. Praepositus laeti ou laetorum, celui qui avait soin des biens fonds et des terres qui appartenaient au public, car le mot laetae ou terrae laetitiae, signifie les champs. Praepositus largitionum romanarum, c'était le trésorier de l'empereur, on l'appelait autrement, comes sacrarum largitionum, parce que la ville de Rome portait le titre de sacra. Praepositus limitum, était un officier de distinction qui commandait les troupes dispersées dans les places frontières. Il y en avait huit, presque tous en Asie et en Afrique. Praepositus mensae, le maître d'hôtel. Praepositus palatii, ou sacri palatii, le majordome. Praepositus provinciarum, était l'inspecteur des frontières d'une province, et chaque province avait le sien. Praepositus thesaurorum, était chez les Romains un magistrat dans les provinces qui recevait les impôts et les péages. Praepositus tyrii textrini, était l'inspecteur de la fabrique de pourpre ou d'écarlate ; le mot de praepositus dans la discipline ecclésiastique signifie une dignité, celle de prevôt des églises cathédrales, il y en a même dans quelques églises collégiales.