(Géographie moderne) petite ville d'Allemagne, au cercle de la haute Saxe, entre Halberstad et Anhalt, sur les confins du duché de Brunswick, avec une abbaye dont l'abbesse est princesse de l'Empire, sous la protection de l'électeur de Brandebourg. Cette petite ville est sur la rivière de Bode, à quatre lieues sud d'Halberstad, 13 ouest de Berneberg. Long. 29. 6. lat. 51. 18.

L'abbaye de Quedlinbourg fut fondée, à ce que l'on croit, par Henri l'Oiseleur, en 932, et ce prince y fut inhumé en 936. Mathilde sa fille en fut la première abbesse. Le territoire de cette abbaye, s'étend à deux lieues à la ronde. L'abbesse Anne de Stolberg y introduisit la religion protestante qu'on y professe toujours, et l'abbesse peut recevoir autant de dames conventuelles qu'elle le juge à propos. Elle envoie ses députés aux dietes ; son contingent est un cavalier et dix fantassins.

Quenstedt (Jean-André), théologien assez célèbre parmi les Luthériens, naquit en 1617 à Quedlinbourg, et mourut en 1688, après avoir donné un volumineux système de théologie qu'on ne lit plus, et qui parut à Wittemb. en 1685 et 1696, in-fol. On a joint quelques-unes de ses dissertations les plus curieuses au recueil nommé Thesaurus philologicus ; mais on fait plus de cas de son ouvrage intitulé Sepultura veterum, seu tractatus de antiquis ritibus sepulchralibus Graecorum, Romanorum, Judaeorum et Christianorum, Wittebergae 1648 et 1660 in-8°. Ce traité a été inséré dans le tome XI. du trésor des antiquités grecques de Gronovius.

Le lecteur curieux des détails qui concernent cette petite ville, peut consulter l'ouvrage de Kettner (Frédéric Ernest), intitulé les antiquités de Quedlinbourg, Francofurt. 1712, in-4°. (D.J.)