(Géographie moderne) petite ville de l'île de France, sur l'Oise, au diocèse de Beauvais, à deux lieues de Senlis. On y passe la rivière sur un pont fort caduc, pour entrer en Picardie ; cependant la ville est marchande, peuplée, et forme un gouvernement particulier. Long. 20. 14'. lat. 49. 18'.

Cette petite ville s'appelait Sancta-Maxentia du temps de l'auteur des gestes de nos rois de la première race, qui dit qu'Ebroin, aussi-tôt après la mort du roi Childéric, vint à Sainte-Maixence, y tua les gardes du pont, et passa au-delà du côté d'Amiens. Il y a apparence que c'est le plus ancien des passages de l'Oise avec Pontaise, et qu'il est plus ancien que celui de Creil et de Beaumont. Ce pourrait être celui que tenaient les troupes romaines lorsqu'elles venaient de Beauvais ou Amiens à Senlis. Une vierge chrétienne appelée Maxentia, y souffrit le martyre dans le temps des persécutions. Il y a sur la route de Senlis une chapelle sous son invocation ; cette chapelle a été rebâtie et dédiée en 1706.

Pont-Sainte-Maixence est la patrie de Guérin, chevalier de l'ordre de S. Jean de Jérusalem, évêque de Senlis, et chancelier de France sous le règne de Philippe-Auguste. Les historiens de son siècle lui donnent la principale gloire de la journée de Bouvines, où il rangea l'armée du roi en bataille en qualité de lieutenant général ; mais en qualité d'évêque de Senlis, il se mit en prières dans l'oratoire du roi pendant tout le temps que dura le combat. (D.J.)