(Géographie moderne) mot français qui signifie un espace de mer, à quelque distance de la côte, où les grands vaisseaux peuvent jeter l'ancre, et demeurer à l'abri de certains vents quand ils ne veulent pas prendre port. Ce mot vient d'un ancien nom gaulois radis, qui voulait dire la même chose, et d'où l'on avait formé le nom latin de l'île de Ré.

On appelle rade foraine, une rade où il est permis à toutes sortes de bâtiments de mouiller l'ancre, sans craindre le canon des forteresses qui commandent ces rades.

Bonne rade, est un lieu où le fond est net de roche, où la tenue est bonne, c'est-à-dire où le fond est bon pour tenir l'ancre, et où l'on est à l'abri du vent. On dit aussi bonne rade, à l'égard d'un tel vent, comme d'est et de sud ; c'est-à-dire que de ces vents la rade est bonne, et qu'on y est à l'abri. (D.J.)

RADE, s. f. (Marine) espace de mer, à quelque distance de la côte, qui est à l'abri de certains vents, et où l'on peut jeter l'ancre.

Les vaisseaux y mouillent même ordinairement, en attendant le vent ou la marée propre pour entrer dans le port, ou pour faire voile. Voyez l'ordonnance de la Marine de 1681, liv. IV. tit. 8.