(Géographie ancienne) nous dirions en français le col du mont Zagrus. Par les portes du mont Zagrus, Ptolomée, l. VI. c. IIe entend un passage étroit dans cette montagne de la Médie. Diodore de Sicile, l. II. c. XIVe qui appelle la montagne zarcaeus mons, nous apprend que ce passage fut pratiqué par Sémiramis qui voulut par-là laisser à la postérité un monument éternel de sa puissance.

La montagne, dit-il, qui s'étend l'espace de plusieurs stades, ne présentait que des rochers escarpés, et des précipices qui obligeaient à faire de grands détours pour la traverser : mais Sémiramis trouva moyen d'adoucir ce chemin par la route aisée qu'elle fit pratiquer, en abattant les rochers, et en comblant les précipices ; ce qui exigea des travaux infinis.

Nous n'aurons pas de peine à croire que ce chemin portait encore le nom de Sémiramis, lorsque Diodore de Sicîle écrivait, puisque Niger assure qu'on l'appelle présentement Sémirami. C'est ce que Strabon appelle les portes de la Médie. Ptolomée connait une montagne de Sémiramis : mais c'est quelque chose de différent ; car il la met entre la Carmanie et la Gédrosie. (D.J.)