(Géographie ancienne) fleuve d'Asie, dans l'Hyrcanie. Quinte-Curce, l. VI. c. IVe décrit ainsi ce fleuve. Il y a dans une vallée qui est à l'entrée de l'Hyrcanie, une forêt de haute futaie arrosée d'une infinité de ruisseaux, qui tombant des rochers voisins, engraissent toute la vallée. Du pied de ces montagnes descend le fleuve Ziobéris, qui par l'espace de quelques stades, coule tout entier dans son lit ; puis venant à se rompre contre un roc, se fend en deux bras, et fait comme une juste distribution de ses eaux. De-là venant plus rapide et se rendant toujours plus impétueux par la rencontre des rochers qu'il trouve dans son chemin, il se précipite sous terre, où il roule, et se tient caché durant la longueur de trois cent stades. Ensuite il vient comme à renaître d'une autre source, et se fait un nouveau lit plus spacieux que le premier, car il a treize stades de largeur ; puis après s'être encore resserré dans un canal plus étroit, il tombe enfin dans un autre fleuve nommé Rhydage. Les habitants, continue Quinte-Curce, assuraient que tout ce qu'on jetait dans la caverne où le Ziobéris se perd, et qui est plus proche de sa source, allait ressortir par l'autre embouchure de cette rivière : de sorte qu'Alexandre y ayant sait jeter deux taureaux, ceux qu'il envoya pour en savoir la vérité, les virent sortir par cette autre ouverture. Ce fleuve est appelé Stiboètes par Diodore de Sicile, l. XVII. c. lxxvij. qui en donne une description semblable.