S. m. (Commerce) nom d'une fausse monnaie d'Angleterre, qui eut cours dans le XIIIe siécle. Le roi Edouard la décria en 1301. On présume qu'elle portait le nom de celui qui l'avait fabriquée.
subst. m. (Jurisprudence) était une raison proposée en justice pour remettre ou différer l'assignation : il différait de l'exoine en ce que celui qui contre-mandait remettait l'ajournement à un jour certain, sans être obligé d'affirmer ni d'alléguer aucune autre raison ; au lieu qu'en cas d'exoine, il fallait affirmer qu'elle était vraie ; et comme on ne pouvait pas savoir quand elle cesserait, la remise, par cette raison, n'était jamais à un jour certain.
Beaumanoir, chap. IIIe dit qu'il y a grande différence entre contre-mants et essoines ; qu'en toutes querelles (causes) où il échet contre-mants, on en peut prendre trois avant que l'on vienne à court, dont chacun des trois contient quinze jours ; qu'il n'est pas nécessaire de faire serment ni de dire pourquoi, mais que pour l'essoinement (exoine) on n'en peut avoir qu'un entre deux jours de cour ; qu'il doit être fait sans jour, parce que nul ne sait quand il doit être hors de son exoine, et qu'il faut jurer l'exoine si la partie le requiert quand on vient à court. Qu'en toutes querelles où il y a contre-mand l'on peut exoiner une fois s'il y a lieu ; mais que dans toutes les querelles où l'on peut exoiner, l'on ne peut pas contre-mander, parce qu'on ne peut contre-mander si la semonce n'est faite simplement, etc. Lire la suite...