S. m. (Commerce) profession de celui qui s'entremet de faire acheter, vendre, échanger et troquer des marchandises, ou de faire prêter de l'argent. Voyez COURTIER.

Courtage signifie aussi le droit ou salaire qu'on paye à celui qui exerce le courtage.

Courtage est aussi un droit qui se lève à Bordeaux : c'est également le nom de la ferme de ce droit, et du bureau où on le perçait. Dict. de Comm. (G)

* COURT AMOUREUSE, (Histoire moderne) espèce de société divisée en plusieurs classes, dont la première était composée de personnages des premières maisons de France. On ne sait pas le titre qu'ils avaient dans cette court, parce que les premiers feuillets du manuscrit qui en fait mention, ont été perdus. La seconde classe était des grands-veneurs : la troisième, des trésoriers des chartres et registres amoureuses ; la quatrième, des auditeurs ; la cinquième, des chevaliers d'honneur, conseillers de la court amoureuse ; la sixième, des chevaliers-thrésoriers, la septième, des maîtres des requêtes ; la huitième, des secrétaires ; la neuvième, des substituts du procureur général ; la dixième, des concierges des jardins et vergiers amoureux ; la onzième et dernière des veneurs de la court amoureuse. Il parait que ce tribunal était une espèce de parodie des tribunaux supérieurs. Ce qu'on y remarque de plus étrange, c'est le mélange, dans certaines classes, des noms les plus illustres et des noms les plus communs ; ce qui pourrait être encore une satyre de l'état des cours de justice sous Charles VII. temps auquel on rapporte l'institution de la court amoureuse, dont nous ne savons rien de plus, sinon qu'à en juger par le titre, l'art d'aimer devait être le code de cette magistrature ; code qui était assez du goût de la cour de Charles VI. et d'Isabeau de Bavière sa femme.