Gymnastique

S. f. (Médecine, Gymnastique) c'est l'action de nager, sorte de mouvement progressif dont est susceptible un grand nombre d'animaux qui s'en servent pour transporter leur corps d'un lieu à un autre sur la surface ou au-travers des eaux sans aucun appui solide, de façon qu'ils se meuvent dans le fluide comme les oiseaux se meuvent et courent dans les espaces de l'air.

Cependant il y a cette différence entre l'action de voler et celle de nager, que pour se soutenir dans les airs, les animaux volatiles ont besoin d'une force très-grande, à cause que leur corps est d'une gravité spécifique beaucoup plus considérable que celle du fluide dans lequel ils ont à se soutenir suspendus ; au lieu que les animaux qui nagent naturellement n'ont point à employer de forces pour se soutenir suspendus dans l'eau ou sur la surface, parce que leur corps est moins pesant qu'un égal volume de ce fluide dont d'ailleurs la consistance leur sert de soutien.

S. m. (Gymnastique) vainqueur aux jeux olympiques ; ils étaient singulièrement honorés dans leur patrie. Les Athéniens surtout faisaient tant de dépense en présents aux olympioniques leurs compatriotes, que Solon crut devoir y mettre des bornes. Sa loi portait que la ville ne pourrait leur donner que cinq cent drachmes d'argent, ce qui fait seulement monnaie d'Angleterre, dix-sept livres sterlings, trois schellings, neuf sols, en comptant avec le docteur Bernard, les cent dragmes attiques, sur le pied de trois livres sterlings, huit schellings, neuf sols. (D.J.)
L '(Gymnastique) C'était un des deux genres qui composaient les exercices en usage dans les gymnases des anciens. L'autre genre d'exercices était la palestrique, voyez PALESTRIQUE.

S. f. (Gymnastique militaire) espèce d'exercice militaire en usage chez les Romains ; ils plantaient un poteau en terre, et les jeunes soldats, étant à six pas de distance, s'avançaient vers ce poteau avec un bâton au-lieu d'épée, faisant toutes les évolutions d'attaque ou de défense, comme s'ils étaient réellement engagés avec un ennemi. On peut traduire palaria par palaries. Les pieux enfoncés en terre, s'en élevaient dehors environ de la hauteur de six pieds. Chaque soldat muni d'une épée de bois et d'un bouclier tressé d'osier, entreprenant un de ses pieux, l'attaquait comme un ennemi, lui portait des coups sur toutes les parties, tantôt avançant, tantôt reculant, tantôt sautant. Ils le perçaient aussi avec le javelot. Il y avait des femmes qui prenaient quelquefois l'épée de bois et le bouclier d'osier, et qui se battaient contre les pieux. Mais on avait meilleure opinion de leur courage et de leur vigueur que de leur honnêteté.
S. f. (Gymnastique) palaestra ; lieu où les anciens s'exerçaient pour la gymnastique médicinale et athlétique, à la lutte, au palet, au disque, au jeu du dard et autres jeux semblables ; ce lieu d'exercice s'appelait palaestra, du mot , la lutte.

Le terrain chez les Grecs et les Romains destiné à cet usage, était couvert de sable et de boue, pour empêcher que les athletes ne se tuassent en se renversant par terre. La longueur de la palestre était réglée par stades, qui valaient chacun 125 pas géométriques, et le nom de stade s'appliquait à l'arene sur laquelle on courait. Vitruve nous a donné dans son architecture, liv. V. ch. XIe la description et le plan d'une palestre.