Gymnastique

S. m. plur. (Histoire ancienne, Gymnastique) c'est-à-dire combattants, du grec , qui vient d', combattre ; nom qu'on donnait proprement à ceux qui dans les jeux publics combattaient à la lutte ou à coups de poings, et qui a été ensuite commun à tous ceux qui disputaient le prix de la course, du saut, et du disque ou palet. Les Latins les distinguaient par ces cinq noms particuliers ; luctatores, lutteurs ; pugiles, combattants à coups de poings, cursores, coureurs ; saltatores, sauteurs ; et discoboli, jeteurs de disque ou joueurs de palet, auxquels répondent ces cinq noms grecs , et . Voyez GYMNASTIQUE.

S. m. (Histoire ancienne, Gymnastique) coureurs qui se disputaient le prix de la vitesse dans les jeux publics. Ils faisaient une stade en allant, et une stade en revenant sans s'arrêter : ce fut de-là qu'ils prirent le nom de diaulodrome. Ils parurent pour la première fois dans les jeux olympiques, à la quatorzième olympiade. On les y couronnait d'une branche d'olivier sauvage. Hypenus de Pise y vainquit le premier.
S. f. (Gymnastique) exercice de campagne qui consiste à s'asseoir et à se balancer sur une planchette, attachée par ses extrémités, à deux cordes qui se tendent à deux arbres éloignés d'une distance convenable, et qui la tiennent suspendue en l'air à la hauteur qu'on souhaite. Une ou deux personnes entretiennent la planchette en volée, en poussant les cordes, lorsque la planchette est descendue à son point le plus bas, du côté où elle Ve remonter.
S. f. gestatio, (Gymnastique médicinale) sorte d'exercice d'usage chez les Romains pour le rétablissement de la santé ; il consistait à se faire porter en litière, en chaise, ou à se faire trainer rapidement, soit dans un chariot, soit dans un bateau sur l'eau, afin de donner au corps du mouvement et de la secousse. Celse vante beaucoup les avantages de cet exercice pour la guérison des maladies chroniques ; longis, dit-il, et jam inclinatis morbis aptissima est gestatio, lib. II. cap. XIVe c'est Asclépiade qui mit le premier en pratique les frictions et la gestation ; Aètius l'appelle , et e na fait un petit traité dans son tetrab. 1. serm. 3. cap. VIe consultez-le, il est méthodique et de bon sens. Nos médecins modernes recommandent aussi la gestation dans des voitures un peu rudes, et non pas dans celles qui mollement suspendues indiquent des Sybarites dans une nation guerrière : toute gestation où l'on se sent à peine mouvoir ne peut produire aucun effet. La promenade à pied, qu'il ne faut pas confondre avec la gestation, s'appelait à Rome ambulatio ; et la plupart des grands la préféraient à la gestation sur la fin de la république : constituimus inter nos, dit Cicéron, ut ambulationem pomeridianam conficeremus in academiâ ; " Nous convinmes de faire notre promenade d'après diner dans les allées solitaires de l'académie. Voyez donc PROMENADE. (D.J.)
S. f. pl. (Gymnastique médicinale) les haltères chez les Grecs étaient des masses pesantes de pierre, de plomb, ou d'autre métal, dont les anciens se servaient dans leurs exercices.

Il parait qu'il y avait deux sortes d'haltères ; les unes étaient des masses de plomb que les sauteurs prenaient dans leurs mains pour s'assurer le corps et être plus fermes en sautant ; les autres étaient une espèce de palet que l'on s'exerçait à jetter.