Médecine & pharmacie

S. m. (Médecine et Pharmacie) , médicament sec composé de substances pulvérisées, et dont on saupoudre quelque partie du corps.

Ce mot vient du grec ou , et , saupoudrer.

S. m. (Médecine et Pharmacie) remède qu'on applique sur quelque partie du corps. Le cataplasme doit être d'une consistance molle comme de la bouillie : les ingrédiens du cataplasme sont les pulpes de différentes parties des plantes, les graisses et huiles de certains animaux ; on saupoudre aussi les cataplasmes avec les gommes pulvérisées, les farines de diverses espèces ; on y fait aussi entrer différentes espèces d'onguents ; le tout suivant les indications que l'on a à remplir : de-là vient la division des cataplasmes en anodyns, émolliens, résolutifs, suppuratifs, digestifs, etc.

S. m. (Pharmacie et Matière médicinale) on appelle ainsi un certain électuaire, dont les dattes font la base. Voyez DATTE.

Diaphoenix signifie fait de dattes, que les Grecs appellent , et le palmier qui porte les dattes, .

La description que nous donnons ici, est celle de Fernel, qui, à peu de chose près, a suivi celle de Mesué.

Electuaire diaphoenix. Faites cuire dans de l'hydromel une suffisante quantité de dattes mondées, et les ayant pilées, passez-les à-travers un tamis de crin pour en avoir la pulpe, que vous ferez un peu dessécher, si elle était trop molle : de cette pulpe, une demi-livre ; des pénides récens, une demi-livre ; des amandes-douces mondées, trois onces et demie : pilez le tout ensemble exactement, pour bien incorporer les amandes, en sorte qu'elles ne s'aperçoivent point : ajoutez-y miel écumé, deux livres ; et ayant mis tout ensemble sur le feu, dans une bassine, on le fera cuire en consistance requise ; après quoi, l'ayant retiré du feu, et laissé un peu refroidir, on y mêlera la poudre suivante : gingembre, poivre, macis, canelle, feuilles de rue séchées, semence de daucus de Crète, de fenouil, de chaque deux gros ; turbith, quatre onces ; diacrede, une once et demie : faites du tout une poudre subtîle qui sera incorporée comme il a été dit ci-dessus, et l'électuaire sera fait.

ou DIAPRUN, s. m. (Pharmacie, Matière médicale) Le diaprunum est un électuaire dont les pruneaux font la base : les Apoticaires en ont dans leurs boutiques de deux sortes ; l'un connu sous le nom de diaprun simple, et l'autre sous le nom de diaprun purgatif, diaprunum solutivum. Le premier est peu en usage, ou plutôt on ne s'en sert que pour faire le second. La description que nous allons donner de l'un et de l'autre, est tirée de la Pharmacopée d'Augsbourg, de Zwelfer.

Electuaire diaprun simple, . De la pulpe de pruneau cuite dans un vase de terre vernissé en consistance requise, deux livres ; du sucre blanc une livre, mêlez le tout ensemble, et sur un petit feu réduisez-le sous la forme d'un électuaire.

S. m. (Pharmacie et Histoire naturelle, Médecine) c'est ainsi qu'on appelle une suite d'échantillons de drogues rangées dans un ordre méthodique.

La connaissance des drogues étant essentielle au médecin (voyez MEDECIN), celui qui se destine à exercer la Médecine, et qui n'a pas la commodité de voir habituellement les drogues en grand chez le droguiste ou chez l'apoticaire, doit se former de bonne heure un bon droguier, et le placer sous les yeux et sous la main ; c'est un moyen sur d'acquérir sans travail, et presque sans s'en apercevoir, la connaissance que nous venons de recommander.