S. f. (Médecine) la quantité de graisse dans le corps humain, plus considérable que les autres humeurs, et que les parties solides ne le demandent, s'appelle en Médecine obésité, obesitas, et plus expressivement encore par Caelius - Aurelianus, quoique peut-être improprement, polysarcia, car l'obésité n'est pas une surabondance de chair, mais de graisse ; on pourrait dire polystearcia ; c'est un embonpoint excessif ; c'est une maladie opposée au marasme.
Ceux dont le corps est maigre, sans être décharné, ou charnu sans être gras, sont beaucoup plus vigoureux que ceux qui deviennent gras ; dès que la surabondance de la nourriture a pris cette route, et qu'elle commence à former de la graisse, c'est toujours aux dépens de la force. Ce n'est point par l'augmentation des solides que se fait celle du volume de tout le corps dans les personnes grasses ; mais cet embonpoint consiste, en ce que les solides forment par leur extension de plus grandes cavités, qui se remplissent d'un plus grand amas d'humeurs, et par conséquent l'excès d'embonpoint nuit, affoiblit, suffoque : un médecin sait donc bien distinguer la nutrition de la réplétion, puisque la première donne de la force et de la densité aux vaisseaux, au lieu que l'autre les dilate, les relâche et les affoiblit.
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