S. f. (Physiologie) en grec , en latin sternutatio, voyez ÉTERNUMENT, qui est le terme le plus en usage ; nous n'ajouterons ici que peu de remarques sur ce curieux phénomène de notre organisation.
Tout le monde sait que c'est un mouvement convulsif, au moyen duquel l'air étant poussé violemment par toutes les cavités des narines, balaie et emporte avec bruit la mucosité qu'il trouve sur son passage.
Pour entendre cet effet, il faut se rappeler 1°. qu'il y a un rameau de nerf de la cinquième paire qui se rend à la membrane pituitaire du nez. 2°. Quand ce nerf vient à être irrité, l'intercostal, le vague, et par conséquent les nerfs des muscles qui servent à la respiration, doivent sentir cette irritation, et forcer les muscles à entrer en contraction. 3°. Comme les nerfs du nez sont fort sensibles, ils produisent de grands mouvements dans les nerfs qui vont aux muscles inspirateurs ; c'est ce qui fait que le thorax se dilate tout-à-coup extraordinairement. 4°. Cette dilatation subite pourrait être suivie d'un resserrement lent, si les muscles qui servent à l'expiration n'avaient pas des nerfs qui fussent irrités, de même que ceux des muscles inspirateurs : comme ces muscles inspirateurs sont plus forts que les muscles expirateurs, leur action a d'abord prévalu, mais durant le temps qu'ils agissent, la résistance augmente ; et les nerfs des muscles expirateurs étant toujours irrités, y causent une contraction qui l'emporte enfin sur les muscles inspirateurs. 5°. La violence avec laquelle les muscles expirateurs se contractent, comprime extraordinairement les poumons, en sorte que l'air est obligé de sortir avec force. 6°. Par la communication des nerfs, les muscles qui concourent à élever la racine de la langue, entrent en contraction : par ce moyen l'air ne pouvant sortir par la bouche, est jeté impétueusement dans la cavité des narines, et si l'humeur muqueuse de la membrane pituitaire est ramassée dans ses réservoirs, les secousses de l'air l'enlèvent et la balaient. 7°. Les muscles qui poussent l'air des poumons dans la trachée-artère, sont principalement le triangulaire et le diaphragme.
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