S. m. (Histoire moderne) c'est le nom que les habitants du Pégu donnent à leurs principales fêtes ou solennités, qui se célebrent avec beaucoup de pompe. La première est la fête des fusées ; les gens riches lancent des fusées en l'air, et ils jugent du degré de faveur qu'ils obtiennent auprès de la divinité, par la hauteur à laquelle leur fusée s'élève : ceux dont la fusée ne s'élève point, s'ils en ont les moyens, font bâtir un temple à leurs dépens, pour expier les fautes qui leur ont attiré le déplaisir du ciel. La seconde fête s'appelle kollok, on choisit des femmes du peuple, et surtout des hermaphrodites qui sont communs au Pégu, qui forment une danse en l'honneur des dieux de la terre. Lorsque la danse est finie, les acteurs ou actrices entrent en convulsion, et prétendent ensuite avoir conversé avec les dieux, et se mêlent de prédire si l'année sera bonne ou mauvaise, s'il y aura des épidémies, etc. La fête appelée sapankatena, consiste à faire de grandes illuminations, et à promener dans les rues de grandes pyramides ou colonnes. Celle que l'on nomme sapan-dayka, ou la fête des eaux, se célèbre en se baignant et en se jetant les uns aux autres une grande quantité d'eau. La fête appelée sapan-donon, se célèbre par des joutes ou courses sur l'eau. Le maître ou conducteur de la barque qui arrive la première au palais du roi, obtient un prix ; celui qui arrive le dernier reçoit par dérision un habit de veuve : cette fête dure pendant un mois entier.