Thérapeutique

adj. (Thérapeutique) remède salivant, ou sialagogue, c'est-à-dire, remède excitant la salivation, ou l'excrétion, et l'évacuation abondante de la salive.

Les remèdes salivants sont de deux espèces, savoir : 1°. Ceux qui étant appliqués immédiatement aux organes qui séparent la salive, ou du moins à l'extrémité de leurs tuyaux excrétoires, en déterminent abondamment l'écoulement. Ces remèdes sont connus dans l'art, sous le nom de masticatoire. Voyez MASTICATOIRE ; et même l'action de mâcher à vide, ou d'écarter et de rapprocher alternativement les mâchoires, est une cause très-efficace de l'écoulement de la salive, auquel une prétendue compression des glandes parotides, ne contribue en rien pour l'observer en passant. Voyez l'article SECRETION.

adj. (Thérapeutique) espèce d'errhins, c'est-à-dire de remèdes destinés à être introduits dans le nez, voyez ERRHINS, dont la vertu spéciale consiste à pouvoir produire l'éternument. Voyez ÉTERNUMENT.

Les sternutatoires sont encore connus dans les auteurs grecs et latins, sous le nom de ptarmica, du mot grec , j'éternue. Les effets et les usages des sternutatoires sont exposés à l'article ÉTERNUMENT, et la manière de les appliquer à l'article ERRHIN, voyez cet article. Les précautions à observer dans leur administration et les considérations qui contr'indiquent leur usage, ont été renvoyés à celui-ci. Tous les praticiens conviennent que ce genre de secours ne convient point aux pléthoriques sanguins, qui en général supportent mal toute sorte de secousses violentes.

ou SIROP, s. m. (Pharmacie thérapeutique, Diète) on entend par ce mot de Pharmacie, une dissolution de sucre dans une liqueur aqueuse, jusqu'au point de saturation. Voyez SATURATION, Chimie.

Ce point de saturation se trouve entre le sucre et l'eau pure, lorsqu'une partie de ce liquide est unie à deux parties de sucre ; ou ce qui est la même chose, l'eau commune est capable de dissoudre même à froid un poids de sucre double du sien propre ; la liqueur épaisse et mielleuse qui résulte de la combinaison de ces deux substances, est connue dans l'art sous le nom de syrop blanc ; et cet état épais et mielleux dont nous venons de faire mention sous celui de consistance syrupeuse ou de syrop.

adj. (Thérapeutique) remède tempérant, ou sédatif ; c'est un nom que les Médecins modernes donnent à certains remèdes, ou bien c'est une certaine vertu de remède déterminée par les modernes, et assez mal déterminée, et qui consiste selon l'idée qu'ils attachent à ce mot, à calmer l'orgasme, ou la fougue des humeurs, et l'action excessive des solides : cette vertu parait composée de l'anodine, de la rafraichissante, de l'antiphlogistique, et de l'antispasmodique ; et de toutes celles-là, il parait par la propriété dominante connue des remèdes auxquels on a donné le titre de tempérant, ou sédatif, que c'est la vertu rafraichissante à laquelle elle est le plus analogue.

S. f. (Pharmacie et Thérapeutique) absolument décidé tel par le bon usage, qui ne peut être que celui qui est consacré par les gens de l'art à qui cet objet appartient, c'est-à-dire, dans le cas présent par les médecins.

La thériaque est une des plus anciennes et des plus célèbres compositions de la pharmacie ; elle est dû. à Andromachus l'ancien ou le père, médecin célèbre, archiatre de l'empereur Néron. Galien prétend que la theriaque est un très-noble et très-ancien remède, que plusieurs médecins célèbres avaient travaillé à la perfectionner ; et qu'Andromachus y mit la dernière main, en y ajoutant les viperes. Mais il y a apparence que ç'a été une affaire plus simple que la production de cet antidote, c'est qu'Andromachus ne fit qu'imiter l'antidote de Mithridate, ou le mithridat. Voyez MITHRIDAT, dont la recette avait été apportée à Rome longtemps auparavant par Pompée.