Thérapeutique

adj. (Thérapeutique, Matière médicale) nom que les Humoristes ont donné à une classe de remèdes altérants qu'ils ont cru agir, en fournissant de la sérosité à la masse des humeurs, en les humectant : en les détrempant, en dissolvant leurs sels massifs et grossiers, et les rendant par-là non seulement moins irritants, mais même plus propres à être évacués par les différents couloirs, etc.

Les Solidistes ont appelé les mêmes remèdes émolliens et relâchans. Voyez EMOLLIENT et RELACHANT.

(Thérapeutique) sudorifique doux. Voyez SUDORIFIQUE et DIAPHORESE.

DIAPHORETIQUE JOVIAL. Voyez ÉTAIN.

adj. (Thérapeutique et Matière médicale) on appelle ainsi tout médicament capable de provoquer la secrétion et l'excrétion de l'urine.

Parmi les médicaments qui font couler abondamment les urines, il en est qui excitent directement la fonction des organes qui la séparent, ou qui disposent les humeurs à cette excrétion de la façon la plus avantageuse : il en est d'autres qui n'occasionnent l'abondance d'urine que parce qu'ils portent dans la masse des humeurs une quantité de liquide proportionnée à la quantité de l'urine évacuée ; à la rigueur ce ne serait que les premiers qu'on devrait regarder comme diurétiques : les derniers ne le sont pas plus qu'une nourriture plus abondante que de coutume n'est une purgation, quoiqu'elle soit suivie ordinairement d'une évacuation abdominale beaucoup plus copieuse. Cependant on appellera, si l'on veut, les premiers diurétiques vrais, ou proprement dits ; les seconds diurétiques faux, ou improprement dits : et cette distinction sera mieux entendue que celle que la plupart des auteurs de matière médicale ont établie entre les diurétiques qu'ils ont divisés en chauds et en froids, quoiqu'ils aient ramené ces anciennes expressions de chaud et de froid aux notions modernes.

S. m. (Thérapeutique) remède destiné à provoquer la sortie du foetus ; son action est la même que celle des aristolochiques et des emmenagogues, dont les premiers se prescrivent pour faire couler les vuidanges, et les derniers pour provoquer le flux menstruel ; ou plutôt ce n'est qu'un même médicament que l'on désigne sous l'un ou l'autre de ces trois noms, selon la vue qu'on se propose en l'ordonnant. Ils sont compris sous la dénomination commune d'utérin. Voyez UTERIN, (Thérapeutique) (b)
(Thérapeutique) Voyez VOMITIF.