Manège

en terme de Manège, se dit d'un cheval qui baisse sa tête, et courbe son encolure jusqu'à appuyer les branches de la bride contre son poitrail, pour résister au mors, et défendre ses barres et sa bouche.

On dit encore qu'un cheval s'arme des lèvres, quand il couvre ses barres avec ses lèvres, afin de rendre l'appui du mors plus sourd. Les chevaux qui ont de grosses lèvres sont sujets à s'armer ainsi. Le remède à cela est de lui donner un mors plus large, et qui soit mieux arrêté sur les barres.

ASSOUPLIR un cheval (Manège) c’est lui faire plier le cou, les épaules, les côtés et autres parties du corps à force de le manier, de le faire troter et galoper. Cheval assoupli, ou rendu souple. La rêne de dedans du caveçon attachée courte au pommeau, est très-utîle pour assouplir les épaules au cheval. Il faut aider de la rêne du dehors pour assouplir les épaules. On dit, ce pli assouplit extraordinairement le cou à ce cheval. Assouplir et rendre léger est le fondement du manège. Quand un cheval a le cou et les épaules roides, et n’a point de mouvement à la jambe, il faut essayer de l’assouplir avec un caveçon à la Neucastle, le troter et le galoper de telle sorte, qu’on le mette souvent du trot au galop. (V)
ATTAQUER un cheval, (Manège) c’est le piquer vigoureusement avec les éperons. (V)
ATTENDRE un cheval, (Manège) c’est ne s’en point servir, ou le ménager jusqu’à ce que l’âge ou la force lui soit venue. (V)
ou AUBERE, (Manège) cheval poil fleur de pêcher, ou cheval poil de mille-fleurs, c'est-à-dire qui a le poil blanc, mais varié et semé par tout le corps de poil alesan et de bai. Le cheval aubere est sujet à perdre la vue, et peu estimé dans les Manéges. Il n'a pas non plus beaucoup de sensibilité à la bouche ni aux flancs. (V)