Botanique

(Histoire naturelle, Botanique) plante du Bresil dont la racine est petite, blanche, carrée, de la hauteur d'un pied, d'un verd pâle, faible, genouillée, partie droite, partie rampante, et prenant racine où ses nœuds touchent la terre. Elle a à chaque nœud deux petites feuilles opposées, semblables à celles de la véronique mâle pour la position et pour la figure, d'un verd pâle, et dentelée par les bords. A chaque paire de feuilles est une petite fleur blanche en casque, à laquelle succede une gousse semblable au grain d'avoine. Cette gousse s'ouvre et répand une petite semence ronde, d'un jaune foncé, et plus menue que celle du pavot. La plante n'a point d'odeur ; elle est un peu amère au gout. Broyée et bouillie dans l'eau, on en tire par décoction un purgatif violent par haut et par bas. On la pourrait rapporter au genre de l'eufraise.
(Histoire naturelle, Botanique) plante du Bresil qui s'élève à la hauteur de trois pieds, a la tige verte, pleine d'une substance médullaire et couronné à son origine d'un grand nombre de feuilles longues de quatre à cinq doigts, étroites, dentelées par les bords, un peu velues, ainsi que la tige, dont la partie supérieure se divise en quatre, cinq, six, ou sept branches, couvertes de petites feuilles semblables à celles de l'hysope. Les plus petites branches portent un grand nombre de petites fleurs semblables à celles du seneçon. Ces fleurs dégénèrent en un duvet qu'emporte le vent.

(Histoire naturelle, Botanique) arbre du Bresil qui n'est pas fort considérable. Son écorce est d'une couleur cendrée tirant sur le rouge, avec des raies brunes ; son bois est fort, il pousse beaucoup de branches ; ses feuilles sont fermes, vertes, tirant sur le rouge en-dessous, et d'un verd pâle et luisant en-dessus ; ses fleurs sont en ombelle, et tirent leur origine de petites éminences rondes, brunes, de la forme d'une lentille, d'où elles sortent à la longue, composées de cinq pétales d'un verd tirant sur le jaune, couvertes au-dedans d'une espèce de laine blanche, et bien pourvues de belles étamines jaunes : les fleurs sont suivies de baies vertes d'abord, de la grosseur d'une cerise, rondes, couvertes d'une coque molle, d'où étant tirées et écrasées, elles rendent par exsudation une substance liquide d'un fort beau jaune : au-dedans de l'écorce de cet arbre est renfermée une pulpe blanche composée de corps cylindriques, placés les uns à côté des autres, et adhérents entr'eux à l'extrémité des branches qui portent le fruit. Il y a toujours deux feuilles brunes, pointues, unies ou à moitié collées, qui ressemblent assez à une pique. Cet arbre fleurit en Novembre et en Décembre, et son fruit est mûr en Janvier ou Février. Si l'on fait une incision à son écorce, surtout lorsqu'il commence à bourgeonner, il en sortira au-bout d'un ou de deux jours une larme d'une couleur de safran, rougeâtre, qui est molle d'abord, mais qui se durcit par la suite : cette larme est de la couleur et consistance de la gutta-gamba. Elle se dissout dans l'esprit-de-vin, à qui elle donne une belle couleur de safran.

(Histoire naturelle, Botanique) plante du Bresil à racine petite et filamenteuse, d'où part un grand nombre de tiges voisines les unes des autres, hautes d'un demi-pié, et quelquefois davantage ; d'un verd rougeâtre, un peu velues, genouillées, de la grosseur du doigt, et portant à chaque nœud deux feuilles bien découpées, de la grandeur et de la forme de celles de la véronique mâle ; vertes en-dessus et blanchâtres en-dessous. Entre ces feuilles croit une multitude de petites fleurs en ombelle, d'un verd mêlé d'un peu de rouge : toute la plante rend un suc laiteux. Broyée, on l'applique pour la morsure des serpens et d'autres blessures.
(Histoire naturelle, Botanique) arbrisseau de la grosseur du framboisier : sa tige est ligneuse et velue ; ses feuilles croissent par paires opposées, et sont couvertes d'un duvet doux au toucher, légèrement découpées, divisées par trois nervures éminentes qui les traversent dans toute leur longueur, et d'où partent en grand nombre de petites veines qui se croisent en tous sens, plus vertes en-dessus qu'en-dessous, relevées en bosses en-dessus, et parsemées de cavités en-dessous. Il croit sur tout l'arbrisseau trois, quatre, cinq fleurs blanches, à cinq pétales qui se réunissent : elles sont suivies de baies noires de la grosseur de celles du genièvre, douces au gout, et pleines d'un suc semblable à celui des baies de myrte. Les Nègres les mangent. Le caaghiynito croit en plusieurs contrées du Bresil. On dit que ses feuilles mises en poudre, sont un bon remède contre les ulcères qui proviennent d'un principe chaud.