Commerce

adj. en terme de Commerce : on appelle amiable compositeur, celui qui fait l'office d'ami pour accommoder deux négociants qui ont des contestations ou des procès ensemble. Il diffère de l'arbitre, en ce que pour concilier et rapprocher les esprits, il retranche souvent quelque chose du droit de chaque partie ; ce que l'arbitre qui remplit la fonction de juge semble n'avoir pas la liberté de faire. Voyez ARBITRE. (G)
ou EMPAN, s. m. (Commerce) mesure étendue qui sert à mesurer les distances et les longueurs. Voyez PALME.
S. m. (Commerce) mesure de grains en Espagne, qui tient un peu plus que la mine de Paris. Trente-six anagros font dix-neuf septiers de Paris.
S. m. (Commerce) contrat usuraire où l'on stipule un intérêt de l'intérêt même uni au principal.

Ce mot est originairement grec. Cicéron l'a employé en latin, et il a passé dans la plupart des autres langues : il vient de la préposition ἀνὰ, qui dans les mots composés signifie répétition, ou duplication, et de τόκος, usure.

L'anatocisme est ce que nous appelons vulgairement l'intérêt de l'intérêt ou l'intérêt composé. Voyez INTERET.

ou ASNÉE, s. f. (Commerce) mesure de grains en usage dans quelques provinces de France, particulièrement dans le Lyonnais et dans le Mâconnais.

Ce n'est pas néanmoins une mesure effective, telle que peut être à Paris le minot, mais un assemblage d'un certain nombre d'autres mesures.

A Lyon l'ânée est composée de six bichets, qui font un septier et trois boisseaux de Paris. A Mâcon l'ânée est de vingt mesures, qui reviennent à un septier huit boisseaux de Paris.

Une ânée et un bichet rendent à Marseille sept livadières. Cent ânées font cent trente-une charges un quart, et une ânée y donne une charge un quart un seize. Savary, Dict. du Comm. Voyez aussi dans le même auteur l'évaluation qu'il donne d'un certain nombre de bichets, et autres mesures de différentes villes de Bourgogne avec les ânées de Lyon.