Physiologie

S. m. (Physiologie) c'est un instrument ou un moyen artificiel qui sert à digérer ou à dissoudre les mets hors de l'estomac, et suivant une voie analogue à celle de la digestion des animaux.

Dans les transactions philosophiques M. Leigh nous donne un digesteur artificiel, fort propre à répandre du jour sur la manière dont se fait la digestion naturelle. Sa préparation consiste dans de l'esprit de soufre, de l'esprit de corne de cerf, du chyle d'un chien, et de sa salive. Si l'on met dans une dragme de cette préparation un morceau de veau, de mouton, de bœuf, ou quelque chose de semblable, de l'épaisseur d'une noix, et qu'on le mette pendant deux heures sur un fourneau de digestion, il en sortira un jus qui aura la couleur et le goût du chyle, et la chair deviendra légère, seche, insipide.

verbe act. (Physiologie) c'est prêter l'oreille pour ouir, ou c'est exercer actuellement celui des sens externes qu'on appelle ouie, par le moyen des organes renfermés dans l'oreille, disposés à recevoir les impressions de l'air qui transmettent le son. Voyez OUIE, SON. (d)
S. f. expiratio (Physiologie) c'est une partie essentielle de l'action par laquelle s'exerce la respiration ; c'est celle qui fait sortir des poumons l'air qui y a pénétré pendant l'inspiration. Voyez RESPIRATION.

Expiration, quand on joint l'épithète de dernière, signifie la même chose que la mort. C'est cette dernière action du corps qui s'exerce, non par une force qui dépende de la volonté, ou qui soit l'effet de la vie, mais par une force qui lui est commune avec tous les corps, même inanimés ; ainsi l'air est chassé de la poitrine dans ce dernier instant, parce que les forces de la vie cessant d'agir, et les muscles intercostaux étant rendus comme paralytiques par le défaut d'influence du fluide nerveux, les segments cartilagineux des côtes, qui ont été flechis et bandés par l'action de ces muscles, se redressent par leur propre ressort, dans le moment qu'elle cesse ; ils rabaissent les côtes en même temps que le diaphragme se relâche et remonte dans la poitrine ; ce qui en diminue la capacité en tous sens, et en exprime l'air pour la dernière fais. Voyez MORT. (d)

S. f. (Physiologie) Un corps flexible est un corps dont les parties élémentaires sont tellement co-hérentes, qu'elles peuvent prendre toutes sortes de figures sans se rompre : or les parties du corps humain ont dû nécessairement avoir cette propriété. Dans l'homme, la flexibilité dépend de deux choses : 1°. du peu de contacts réciproques des éléments, car les cohésions sont en raison des surfaces ; ainsi la cornée est une lame flexible, mais les fragments d'os sont fragiles : 2°. de la glu qui joint les éléments solides ; lorsqu'elle abonde, comme dans le jeune âge, les os mêmes se plient sans se rompre : mais quand la glu s'est identifiée avec les éléments mêmes, et qu'elle s'est ossifiée comme eux, il en résulte une si grande fragilité, dans l'âge avancé principalement, que les os peuvent se rompre par le milieu à la moindre chute.

S. m. (Physiologie) Foetus dans l'économie de la nature se dit de chaque individu formé dans sa matrice, voyez MATRICE ; dans l'économie animale, de l'animal formé dans le ventre de sa mère, et par conséquent de l'enfant formé dans le sein de la femme : c'est de ce dernier que nous nous proposons de parler ici.

Quels sont les premiers principes de ce corps ? comment commence-t-il ? Est-il d'abord tout formé ? et ne fait-il que se développer ? C'est un point que toutes les recherches et les observations faites sur la génération tendent à éclaircir. Voyez GENERATION. Ainsi, sans nous arrêter aux différentes hypothèses que les dissertateurs plus ou moins appuyés de faits, ont imaginées pour expliquer les principes du développement des corps animés, remontons à la forme du corps humain la plus petite que les yeux les mieux habitués à observer aient pu apercevoir. Voici ce que nous apprendront leurs observations.