Physiologie

S. m. (Physiologie) le toucher est un des sens externes, à l'aide duquel nous concevons les idées du solide, du dur, du mol, du rude, du chaud, du froid, de l'humide, du sec, et des autres qualités tangibles, de la distance, de la démangeaison, de la douleur, etc. Voyez SENS, SOLIDE, DUR, etc.

S. f. (Physiologie) mouvement sourd ou sonore plus ou moins violent, qui s'exécute par le moyen des organes de la respiration, lorsqu'il arrive que quelque chose incommode les poumons, dont la nature tâche de se défaire. Voici le mécanisme de ce mouvement.

1°. L'air étant entré par l'inspiration est retenu quelque temps ; c'est l'irritation qu'on sent dans les poumons, qui est cause qu'on retarde un moment l'expiration pour tâcher de faire sortir ce qui incommode ce viscère ; alors le muscle triangulaire par son mouvement, resserre subitement le thorax ; les fibres antérieures du diaphragme produisent le même resserrement qui presse le tissu pulmonaire ; les poumons pressés violemment par diverses secousses, se vident de l'air qu'ils contiennent dans leurs cellules ; l'air poussé à diverses reprises contre le larynx, y forme un son chaque fois qu'il Ve y heurter avec force : quand j'ai dit qu'on retarde un moment l'expiration pour faire sortir ce qui incommode les poumons, je n'ai pas prétendu que cela fût toujours volontaire ; je n'ai voulu expliquer que la toux qui est libre ; car lorsqu'il y a quelque violente irritation dans les poumons, il survient dans le diaphragme des convulsions qui forment une toux qu'on n'est pas maître d'arrêter.

adj. en Physiologie, est un terme qu'on applique à toutes les plantes, entant qu'elles sont capables de croitre, c'est-à-dire à tous les corps naturels qui ont les parties organisées pour la génération et pour l'accroissement, mais non pas pour la sensation. Voyez PLANTE.

On suppose que dans les végétaux il y a un principe de vie, que l'on appelle communément l'âme végétative. Voyez VEGETATIF et VEGETATION.

S. f. (Physiologie) dans l'économie animale, état du corps humain dans lequel les actions des sens internes et externes, et des muscles peuvent se faire facilement, sans trouver aucune résistance. Je suis sur que je veille lorsque mes yeux ouverts aperçoivent les corps qui m'environnent ; car mes yeux voient confusément quand j'ai envie de dormir, et je ne vois plus rien quand je dors. Je veille si j'entends les sons qui sont à la portée de mon oreille ; je dors si je ne les entends pas. Je veille lorsque je marche ou je parle à volonté ; je veille lorsque mon cerveau est dans cette disposition physique, au moyen de laquelle les impressions externes appliquées à mes organes excitent certaines pensées. Je veille enfin lorsque le principe moteur des muscles, au moindre changement du principe pensant, est prêt à être déterminé vers les muscles, quoique souvent il n'y coule point actuellement.

S. f. (Physiologie) c'est l'opposé de la mort, qui est la destruction absolue des organes vitaux, sans qu'ils puissent se rétablir, en sorte que la plus petite vie est celle dont on ne peut rien ôter, sans que la mort arrive ; on voit que dans cet état délicat, il est difficîle de distinguer le vivant du mort ; mais prenant ici le nom de vie dans le sens commun, je la définis un mouvement continuel des solides et des fluides de tout corps animé.

De ce double mouvement continuel et réciproque, nait la nutrition, l'accroissement auquel succede le décroissement et la mort. Voyez tous ces mots. C'est assez de dire ici que de ce mouvement résulte la dissipation des parties aqueuses, mobiles, fluides, le reste devient impropre à circuler, et fait corps avec le tuyau qu'il bouche. Ainsi l'épaississement des humeurs, l'ossification des vaisseaux, sont les tristes mais nécessaires effets de la vie. La physiologie démontre comment la machine se détruit par nuances, sans qu'il soit possible de l'empêcher par aucun remède, et l'auteur des caractères en a fait un tableau d'après nature. Le voici :