Matière médicale

(Matière médicale ancienne) ; c'est un terme équivoque dans les écrits des médecins grecs ; il signifie quelquefois, 1°. une espèce de raphanus propre à procurer le vomissement, et à agir par les selles. Galien dit par cette raison que les anciens entendaient par syrmaesmus, une évacuation modérée par haut ou par bas. Hérodote parlant des coutumes des Egyptiens, nous apprend que tous les trois mois ils se provoquaient une évacuation avec le syrmaea, pour conserver leur santé : 2°. désigne une potion purgative, composée de sel et d'eau : 3°. ce même mot signifie une espèce de confiture faite de miel et de graisse, qui était le prix d'un certain exercice en usage chez les Spartiates : 4°. , dans Hippocrate, parait être quelque potion ou suc, dans lequel il infusait de certains remèdes. C'est ainsi qu'il ordonne de faire une masse de coniza odorata avec du miel, et de la poudre dans du vin odoriférant, ou dans du syrmaea pour chasser le foetus ou l'arriere-faix. (D.J.)
S. m. (Matière médicale des Arabes) Avicenne désigne par le nom tabaxir, la cendre des racines de cannes à sucre brulées, et les interpretes ont rendu ce mot tabaxir, par celui de spode ; mais, selon les apparences, ce spode prétendu, que l'on n'apportait en Europe qu'en petite quantité des pays orientaux, était une espèce de sucre encore impur, et non raffiné ; et c'est aussi ce qu'a prouvé Saumaise dans son traité du sucre. Il n'est donc pas surprenant que les Arabes, et ceux qui les ont suivis, aient donné tant d'éloges à ce spode pris intérieurement ; car ils avaient été trompés par la couleur de cendre, et par le rapport des marchands, qui disaient que cette poudre de couleur cendrée, avait été tirée des roseaux ; et de-là on s'est persuadé que c'était de la cendre de roseaux ; Bachin appelle plus justement tabaxir, la canne à sucre, arundo saccharifera, le maraba des Indiens. Voyez MARABA. (D.J.)
S. m. (Histoire naturelle et Matière médicale) nom donné dans la matière médicale à la graine d'une espèce de sisymbrium à feuilles d'absynthe ; on estime cette graine astringente ; on en introduit la poudre dans les narines, pour arrêter les petites hémorrhagies du nez, mais je crois cette pratique assez mauvaise. (D.J.)
NERF, (Matière médicale) priapus tauri. Voyez BOEUF.

TAUREAU-VOLANT. Voyez MOUCHE-CORNUE.

TAUREAU-CERF, ou TAUREAU-CARNIVORE, taurus-carnivorus des anciens, dont on a promis au mot sukotyro, de parler avec quelqu'étendue, on Ve tenir parole.

Agatharchide le cnidien qui vécut autour de la cent cinquantième olympiade, environ cent quatrevingt ans avant la naissance de Jesus-Christ, est le premier parmi les anciens, qui fasse mention de ce bœuf grand et carnacier. Il en donne une description fort ample dans les restes de son traité de la mer Rouge, conservés par Photius dans sa bibliothèque, et qui ont été pareillement imprimés avec sa vie dans les Geographiae veteris scriptores graeci minores, publiés par M. Hudson.

ou TERBADH, s. m. (Matière médicale des Arabes) nom donné par Avicenne au turbith purgatif, dont tous les auteurs de son temps font mention, quoiqu'en général d'une manière fort confuse.