(Science microscopique) le pou a une coque ou peau si transparente, que nous pouvons mieux découvrir ce qui se passe dans son corps, que dans la plupart des autres petites créatures vivantes, ce qui le rend un objet charmant pour le microscope. Il a naturellement trois divisions qui sont la tête, la poitrine et le ventre, ou la partie de la queue. On voit à la tête deux yeux noirs et fins, avec une corne au-devant de chacun de ces yeux ; cette corne a cinq jointures, et est environnée de poils. A l'extrémité du museau, il y a une partie pointue qui sert d'étui, pour un instrument à sucer ou à percer ; cet animal le fait entrer dans la peau pour en tirer le sang ou les humeurs dont il se nourrit, n'ayant point de bouche qui puisse s'ouvrir ; cet instrument à percer ou à sucer le sang, est sept cent fois plus délié qu'un cheveu, et enfermé dans un autre fourreau qui est au-dedans du premier. L'animal peut le pousser en-dehors, ou le retirer comme il lui plait.
S. f. (Métaphysique) c'est l'accord qui règne dans la variété de plusieurs choses différentes, qui concourent toutes au même but. Tout composé fait dans de certaines vues est plus ou moins parfait, à proportion que ses parties s'assortissent exactement à ces vues. L'oeil, par exemple est un organe de plusieurs pièces qui doivent toutes servir à tracer une image claire et distincte de l'objet visible au fond de la rétine. Si toutes ces pièces servent autant qu'elles en sont capables, à cet usage, l'oeil est censé parfait. La vie de l'homme, entant qu'elle désigne l'assemblage de ses actions libres, est censée parfaite, si toutes ses actions tendent à une fin qui leur soit commune avec les actions naturelles. Car de-là résulte cet accord entre les actions naturelles et les actions libres, dans lequel consiste la perfection de la vie humaine. Au contraire l'imperfection, ou le mal métaphysique, consiste dans la contrariété de diverses choses qui s'écartent d'un même but. Lire la suite...