S. m. (Histoire romaine) les Romains pour fournir aux dépenses de l'état, imposèrent un tribut général sur toutes les marchandises que l'on transportait d'un lieu en un autre, et que l'on appelait portorium, ce qui revient à notre péage.
On ignore dans quel temps les Romains ont commencé d'exiger des droits sur les marchandises en passant sur leurs terres, parce qu'ils ont été longtemps sans avoir ni commerce, ni liaisons avec leurs voisins. On ne fait point encore si Ancus-Martius, qui a ouvert le premier le port d'Ostie, y établit un droit sur les marchandises qui y seraient apportées ; il faut pourtant que les péages eussent été établis sous les rais, puisque Plutarque, Denis d'Halicarnasse, et Tite-Live, ont remarqué que Publicola abolit les péages, ainsi que plusieurs autres charges dont le peuple était opprimé. Mais la république ayant étendu sa domination de toute part, elle fut obligée, de soutenir plusieurs guerres, pour conserver ce qu'elle avait acquis, et par l'ambition d'augmenter ses conquêtes, de rétablir non-seulement ces anciens subsides, mais même d'en imposer de nouveaux sur tout ce que l'on portait à Capoue, à Pouzolles, et dans le camp qui avait autrefois été affranchi de toutes sortes de droits. Ainsi Rome et toute l'Italie se virent accablés de péages, jusqu'au temps où Caecilius Metellus, étant préteur, les abolit, selon le témoignage de Dion Cassius, par une loi agréable au peuple, mais mal reçue par les sénateurs, et par la plupart des grands qui haïssaient Metellus.
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