(terre.) adamica terra, (Histoire naturelle) Le fond de la mer est enduit d'un limon salé, gluant, gras, mucilagineux et semblable à de la gelée ; on le découvre aisément après le reflux des eaux. Ce limon rend les lieux qu'elles ont abandonnés, si glissants qu'on n'y avance qu'avec peine. Il parait que c'est un dépôt de ce que les eaux de la mer ont de plus glaireux et de plus huileux, qui se précipitant continuellement de même que le sédiment que les eaux douces laissent tomber insensiblement au fond des vaisseaux qui les renferment, forme une espèce de vase qu'on appelle terra adamica. On conjecture qu'outre la grande quantité de poissons et de plantes qui meurent continuellement, et qui se pourrissent dans la mer, l'air contribue encore de quelque chose à l'augmentation du limon dont il s'agit ; car on observe que la terre adamique se trouve en plus grande quantité dans les vaisseaux que l'on a couverts simplement d'un linge, que dans ceux qui ont été scellés hermétiquement. Mémoire de l'Académie, année 1700, pag. 29.