S. m. (Botanique) Tournefort s'est servi de ce terme, pour exprimer le petit tas de fleurs qui naissent sur l'épi du blé, du chiendent, et autres plantes graminées, parce que leurs fleurs naissent par petits paquets attachés aux dents de la rape de l'épi ; on nomme en latin ces petits paquets, locustae. (D.J.)

PAQUET, s. m. (Commerce) assemblage de plusieurs marchandises qu'on joint, qu'on lie et que l'on enveloppe ensemble ; un paquet d'étoffes, un paquet de bas, un paquet de gants.

Paquet de lettres, ce sont plusieurs lettres missives, soit séparées, soit mises sous une même enveloppe, que l'on met à la poste.

Paquet s'entend aussi du courier qui porte les paquets ; le paquet de Londres, d'Amsterdam n'est pas encore arrivé, pour dire que le courier n'est pas encore venu.

PAQUET, outil d'Arquebusier et autres ouvriers en fer ; c'est une boite de forte tole qui n'a que trois côtés, dans laquelle on met plusieurs pièces de fer que l'on veut tremper ; on les couvre de suie de cheminée écrasée, et le tout de terre en pâte, puis l'on met cette boite dans le foyer de la forge, on l'entoure de charbon de bois, et l'on fait bien rougir le tout que l'on jette ensuite dans de l'eau.

PAQUET, terme de Boutonnier, c'est un amas de milanaise, plié sur un moule en touffe, et lié à la bobine, pour servir à des ornements quelconques. Voyez MOULES.

PAQUET, en terme de Cloutier, d'Epinglier, c'est le nom qu'on donne au fil de fer d'Allemagne. Le paquet n'en contient que cinq livres moins un quart.

PAQUET, dans la pratique de l'Imprimerie, se dit de plusieurs lignes de composition, plus ou moins longues, sans folio et sans signature, liées avec une ficelle, environ de la grandeur d'une page in -8°. ou in -12. et faits de façon qu'ils soient maniables et égaux : il est de bon usage de faire ces sortes de paquets, soit pour serrer, soit pour mettre à part un caractère dont on cesse de se servir : on doit encore supprimer de ces paquets les vignettes, les lettres grises, les fleurons, les titres ou en grosses ou en petites capitales, les lignes de quadrats, et surtout séparer le romain de l'italique qui doit être mis en paquet séparé, mais avec les mêmes précautions que le romain.

Aller en paquet se dit des compositeurs, qui font leur composition à-peu-près telle que ci-dessus, c'est-à-dire dispensés des fonctions ordinaires, et qui pour accélerer un ouvrage sont seulement tenus de fournir une quantité de composition, à laquelle le compositeur qui est chargé de mettre en page ajoute les folio et les signatures.

PAQUET, (Reliure) les Relieurs appellent paquet plusieurs volumes tournés tout du même sens et cousus, préparés pour être endossés, et liés ensemble à l'entour, et séparés l'un de l'autre par de petites planches qui en font sortir le dos. On tient ainsi les livres tout le temps qu'on en façonne le dos, depuis qu'ils sont cousus et encartonnés jusqu'à la rognure. Voyez COLLER, TREMPER LES PAQUETS, ENDOSSER.