(Histoire naturelle, Botanique) plante du Japon, dont la racine fameuse par ses vertus, est grosse, dure, noueuse, inégale, garnie de longues fibres, rouge ou noire en-dehors, blanche au-dedans, et d'un goût fade. Cette plante, quand elle ne trouve rien qui la soutienne, ne s'élève que d'une ou deux coudées ; mais lorsqu'elle rencontre des buissons, elle devient beaucoup plus haute. Ses branches sont ligneuses, de la grosseur d'un tuyau d'orge, d'un rouge brun près de terre, garnies de nœuds de deux en deux pouces, et changeant de direction après chaque nœud, d'où sortent deux tendrons semblables à ceux de la vigne, par lesquels la plante s'attache à tout ce qu'elle rencontre. Les feuilles, qui n'ont presque point de pédicules, sont rondes, terminées par une pointe courte, de trois pouces de diamètre, minces, sans découpures, et d'un verd clair des deux côtés. Sur un pédicule très-mince, long d'un pouce, sont disposées en ombelle, environ dix petites fleurs, de couleur jaunâtre, de la grosseur d'un grain de coriandre, à six pétales et six étamines, dont la pointe est d'un blanc qui tire sur le jaune. Le sommet du pistil qui occupe le milieu de la fleur, est couleur de verd de mer. Après la fleur, il vient un fruit, qui a peu de chair, et qui ressemble à la cerise par sa figure, sa grosseur et sa couleur ; mais il est sec, farineux, et d'un goût austère. Les semences sont au nombre de quatre, cinq ou six, de la grosseur d'une lentille, en forme de croissant ; noirâtres en-dehors lorsqu'elles sont seches ; blanches en-dedans, d'une substance très-dure. Cette plante croit abondamment parmi les ronces et les fougeres.