S. f. (Physique et Chimie) on appelle ainsi ce corps subtil, leger, lumineux, et ardent, qu'on voit s'élever au-dessus de la surface des corps qui brulent.
La flamme est la partie du feu la plus brillante et la plus subtîle ; elle parait n'être autre chose que les vapeurs ou les parties volatiles des matières combustibles extrêmement raréfiées, et ensuite enflammées ou échauffées jusqu'à être ardentes : la matière devient si légère par cette raréfaction, qu'elle s'élève dans l'air avec beaucoup de vitesse ; elle est rassemblée, pendant quelque temps, par la pression de l'atmosphère environnante ; l'air formant autour de la flamme une espèce de voute ou de calotte sphérique, médiocrement résistante, empêche qu'elle ne s'étende et qu'elle ne se dissipe, sans s'opposer néanmoins à cette espèce de raréfaction oscillante, qui est essentielle à la flamme. Cette propriété de l'air de l'atmosphère est unique à cet égard ; la flamme ne saurait subsister dans un milieu plus dense, tout autre corps qui l'entoure la suffoque ; tous les corps pulvérulents, mous et liquides, et même les plus combustibles jetés en masse sur un corps enflammé, éteignent la flamme de la même manière qu'un corps solide qui supprime l'abord libre de l'air. La flamme ne subsiste pas non plus dans un air rare, encore moins dans le vide parfait.
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