S. f. PUTRÉFIER, Ve neut. (Chimie) la putréfaction est le dernier degré de la fermentation, on la regarde presque généralement comme l'extrême dissolution des corps qui se corrompent. Stahl veut que ce soit le dernier état de division où les mixtes conservent leur combinaison, et approchent le plus d'être des individus. Stahl aurait sans doute expliqué cette idée dans une théorie particulière de la putréfaction qu'il avait promise, et qu'on ne peut que regretter.
Toutes les espèces de fermentation peuvent être comprises sous la putréfaction ; c'est ainsi que les anciens disaient que le vin est produit par la putréfaction du mout, et que le vinaigre est un mout putréfié. La putréfaction peut être définie, ainsi que la fermentation prise en général, un mouvement intestin qui étant imprimé aux corps par le jeu du fluide aqueux, dérange la mixtion de leurs parties salines, grasses et terrestres, qui les sépare, les atténue, les transpose et les combine ensuite de nouveau. La putréfaction embrasse tous les sujets de la fermentation spiritueuse et acéteuse, celles-ci tendent toujours à se terminer par la putréfaction ; l'art seul les fixe, et les empêche d'y parvenir. Les sujets immédiats de la putréfaction sont tous les corps qui renferment trop peu de substance saline pour être disposés aux autres espèces de fermentation, mais qui ont beaucoup de substance grasse, attenuée, et de terre muqueuse.
Lire la suite...